Mme Saran Touré est la présidente du jury du concours organisé par l’Association des Professionnels Africains de la Communication (APAC) avec l’appui financier de OSIWA et technique de la Maison de la presse. Ce concours est axé sur les bonnes pratiques du journalisme. Dans cette interview qu’elle nous a accordée ce vendredi 13 décembre, elle fait le point sur les corrections en cours.
Mme Saran, vous êtes pratiquement à la fin de vos travaux, quelles sont vos impressions ?
Pour ce concours, il y a eu 31 candidatures, et ces candidatures se répartissent comme suit : la presse écrite il y eu 4, presse en ligne 8 , la radio 14 , et la télévision 5. Dans l’ensemble, les reportages, les articles ont porté sur différents sujets à savoir la lutte contre la corruption, les questions de transparence et de bonne gestion, l’implication des jeunes dans la consolidation de la démocratie, surtout le rôle du mouvement associatif au sein des jeunes. Il y a aussi des reportages basés sur les violences, sur le genre, il y a eu beaucoup d’articles sur la gestion de l’environnement. Donc, c’est l’essentiel des sujets traités. Dans l’ensemble, il faut reconnaitre qu’il y a eu beaucoup d’efforts. On était vraiment surpris par le nombre de dossiers soumis à l’appréciation du jury. Il y a eu 31 dossiers qui ont été déposés en un temps record. Je rappelle que le concours a été lancé le 31 Octobre dernier et il y avait un mois pour traiter les sujets et les diffuser.
Nous avons mis un dispositif en place pour réceptionner tout cela. Donc, les supports ont été envoyés en version papier et des CD audio et visuel ont été visualisés et écoutés. Nous avons été impressionnés par rapport à cela et ce qui est intéressant, c’était un exercice très prenant pour nous membres du jury. Imaginer 31 dossiers, à parcourir, à écouter attentivement, à regarder. Nous avons dégagé une méthodologie qui nous a permis de travailler. C’est surtout ce qu’il faut pour pouvoir obtenir un bon résultat.
Une première séance de travail a été effectuée avec l’APAC Guinée et c’est ce qui nous a permis de nous approprier des termes de références. Nous avons travaillé toute la journée sur la méthodologie par laquelle nous allons travailler et identifier les gagnants. Nous avons travaillé sur deux aspects à savoir la forme et le fond. Et le fond était noté 6/10, la forme 4. Donc, il s’agissait pour chaque membre du jury de regarder en termes de forme : est-ce que l’article a un chapeau ? Des intertitres ? Des titres ? Des illustrations ? Est-ce que tous les critères ont été répondus par les candidats ? En ce qui concerne le fond, il était important de voir la pertinence du sujet. Est-ce que chez le postulant il y a eu un effort de recherche par rapport au sujet ? Est ce qu’il a traité de façon équilibrée ? Est-ce que ça répond à l’éthique et à la déontologie ? Il y a eu le caractère novateur qui a été pris en compte, par ce que beaucoup de sujets ont été abordés de façon générale, mais est-ce qu’il y a eu de l’innovation dans le traitement de ce sujet ? Car tous les jours on traite de la question de l’environnement, de corruption, etc…Mais est-ce qu’il y a du nouveau ? Une valeur ajoutée à cet article qui peut intéresser le lecteur, l’auditeur, ou le téléspectateur ?
Est-ce que concrètement, vous avez senti des efforts de la part des journalistes qui ont postulé ?
Il y a eu beaucoup d’efforts dans le traitement de l’information, dans la recherche des informations pour vraiment apporter un plus au lecteur. Vous savez , un sujet on peut le traiter sous plusieurs angles. Mais le lecteur recherche toujours quelque chose qui l’intéresse. Mais ce qui reste clair, c’est qu’on n’a pas enregistré beaucoup d’articles de l’intérieur du pays, la plupart sont restés à Conakry.
Dites-nous depuis quand vous avez commencé les corrections ?
Nous avons commencé à travailler depuis le 24 Octobre. On a suivi tout le processus avec l’APAC. Nous avons lancé le concours le 31 octobre dernier et du 1er au 30 novembre, les journalistes se sont mis au travail et nous, à partir du 5 décembre, nous avons effectué 5 séances de travail pour regarder en profondeur le travail. Nous aurons une sixième séance pour nous permettre de délibérer. Et après cette délibération, l’Association pourra nous dire, c’est quand la proclamation des résultats.
Vous pensez être dans le temps ?
Tout a fait et nous serons dans les délais. Je pense que des dernières informations, le 20 décembre prochain, il y aura la cérémonie pour proclamer les résultats. Il y a des voix plus autorisées que moi pour le dire. Nous sommes bien partis pour respecter le délai.
Propos recueillis par El Hadj Mohamed Diallo