Censure

Budget : Le gouvernement prévoit une croissance de 4,5 % du PIB en 2014

Mohamed Diaré, ministre du Budget

Le gouvernement guinéen prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 4,5% en 2014, contre seulement 2,5% en 2013, a déclaré mercredi le ministre délégué au budget Mohamed Diarré, à l’occasion de l’ouverture de la session extraordinaire d’examen du projet de loi de finances 2014.

Dans cette perspective, le taux d’inflation baissera de 8,5% contre 10,6% l’année dernière et le taux de change du franc guinéen (monnaie locale du pays) se stabilisera autour de 7 000 GNF pour 1 dollars et 9 227 GNF pour 1 euro.

Dans son discours de présentation du projet de loi des finances initiales aux membres du Conseil national de transition (CNT, institution parlementaire transitoire), le ministre a précisé que les recettes de l’Etat connaîtront une accroissance de 21% et une augmentation des dépenses de l’ordre de 19,3%, comparativement aux chiffres de l’année précédente.

Selon lui, les recettes et dons prévus pour le compte de 2014 se chiffrent à plus de 12 mille milliards de francs guinéens, soit plus de 1,7 milliards de dollars américains, avec une augmentation de plus de 2 mille milliards de GNF (plus de 200 millions de dollars), comparées aux prévisions budgétaires révisées de 2013.

Ainsi, les recettes fiscales non minières vont connaître une progression de 26,85%, alors qu’une baisse des recettes minières est prévue autour de 5,06% par rapport à l’année 2013, à cause de la diminution de l’impôt sur les sociétés, suite aux difficultés financières enregistrées par ses sociétés durant l’année 2013.

Pour le compte des traitements et des salaires dans le cadre du fonctionnement général de l’appareil administratif, les projections prévoient une augmentation de 15,80%.

Au même moment, la masse salariale représente 25,78% des recettes intérieures contre 26,91% en 2013.

Sur le plan sectoriel, la répartition du budget d’investissement public consacre 13,2% au secteur de développement rural et 32,2% pour les secteurs des mines, de l’énergie et de l’eau.

Les infrastructures seront également financées à hauteur de 34, 1% dans le budget 2014, contre7, 4% pour le secteur social et 11,2% pour le compte de l’administration et de la politique du gouvernement en matière de décentralisation.

« La réalisation des objectifs du gouvernement nécessite la mise en œuvre d’une politique budgétaire rigoureuse reposant sur des mesures de recettes, de dépenses et de reformes structurelles » a indiqué M. Diarré, avant de renouveler l’engagement du gouvernement à envisager des dispositions allant dans le sens de l’amélioration de la gouvernance économique du pays.

Le CNT a jusqu’au 31 décembre pour examiner et adopter le projet de loi de finances budgétaires de 2014, conforment aux dispositions légales contenues dans la loi organisation relatives à la loi des finances.

La présidente de cette institution parlementaire (CNT) Rabiatou Sérah Diallo a invité les conseillers nationaux à faire des réflexions sur la redistribution équitable des richesses économiques entre les régions, les préfectures et autres collectivités secondaires de la Guinée.

Xinhua

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