La nuit tombe sur 2013, c’est décembre ! La longue année politique se recouche épuisée du parcours. Enfants, jeunes et adultes attendent, chacun de son pas, la phase finale traditionnelle d’une fin d’année digne de nom. Les premiers s’émeuvent d’excitation et d’exaltation, les derniers de pression. Tandis que les enfants rêvent de vêtements et de chères royales, les jeunes de leur côté songent à la meilleure méprise à commettre, à l’héroïsme le plus exaltant, au prestige de l’estime des pairs. Quant à eux, les adultes se font prendre d’assaut par tout cela.
L’enfance est impitoyable et égocentrique, ne comprenant ni besoin, ni contraintes exceptionnelles. La jeunesse est fougueuse et insouciante, portée vers toute forme d’aventure, même des plus pernicieuses. Et ce n’est rien que de reconnaître que ces caractères décuplent traditionnellement d’ampleur et d’impact à l’occasion des fins d’années, où Noël et les fameux 31 décembre se sont avérés particulièrement favorables à leur implosion.
Ainsi depuis quelques semaines, les parents, mères surtout, mouillent le maillot pour assurer respectabilité à la famille, et c’est ici que survient le premier hic. Soucieux de l’image à renvoyer en ces grands jours, nos mères et pères n’hésiteraient pas à s’offrir en gage. Ils sont souvent décidés à faire une fête qui leur fera indubitablement la fête. Pour dire court, le schéma reste le même : au commencement sera la dette, ensuite viendra l’ivresse et peu après surgira la disette !
Et viennent les jeunes. Il n’y a peut-être rien de plus sublimant à nos cœurs que de pouvoir, libérés de toute contrainte, faire la fête avec gens qui nous ressemblent et qui y vont comme nous. Nudités portées au grand jour ou désirs outrés de prouver qu’on est resté in, le mal que familles, églises et mosquées ont séquestré toute l’année durant s’évadera de geôle, le temps de passer le réveillon. Imaginez vous-même l’ampleur des dégâts. Je ne parlerai guère ici des réels risques d’infection à IST, de dommages physiques et psychologiques inhérents aux accidents et à d’éventuels affrontements physiques, aux viols et à d’autres choses semblables.
Pour les parents, l’heure des palpitations à outrance a encore sonné. Et ce bref texte se veut l’alarme qui leur rappelle que le mal approche à grands pas. Les dernières heures d’une année devraient servir, non pas à commettre un bonus de bévues gratuites, mais à faire le bilan de douze mois d’échecs et de réussites, de douze mois de combat pour survivre, de douze mois de relation avec Dieu.
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