« Halte contre les violences faites aux femmes », est –il un simple slogan en Guinée ? A petit Symbaya dans Ratoma, les consciences sont choquées par le drame d’une écolière de 13 ans. Mariame Cissé, se déclare victime d’un viol collectif dans son quartier. Les faits remontent à un peu plus d’un mois. Selon la victime rencontrée par nos confrères de la télévision nationale, un groupe de trois gaillards l’a saisie une nuit quand elle est sortie pour acheter du pain sur commission de sa maman. « Ils m’ont interpellée avant de me saisir par le coup et porter la main à ma bouche pour m’empêcher de crier. J’ai été ensuite trainée dans leur chambre où mes habits sont vites déchirés sous la menace d’un couteau. Les trois hommes ont couché avec moi. (Pleure) ». Mariame porte encore honteusement quelques cicatrices de violences sur son coup et sa jambe.
La famille de Mariame a introduit à la gendarmerie de Yimbaya une plainte avant de se rétracter. Pourquoi ? Mystère !
Déçue de sa maman, la victime décide de poursuivre l’affaire pour soulager sa conscience d’enfant. « Puisque ce n’est pas ma maman qui est violée, j’ai écrit une note à la Police contre ceux qui m’ont fait çà », déclare la môme. La direction de l’école où Mariame étudie se mêle alors de l’affaire et accompagne la fille au Commissariat de Police de Ratoma. La plainte est reçue, mais les enquêteurs ne feront qu’une brève apparition dans le secteur à la recherche des coupables. Depuis, silence radio !
Mariame semble abandonnée à elle-même avec son traumatisme. Elle fréquente rarement l’école. Et dans le quartier, elle rencontrait encore ses ‘‘bourreaux’’ qui « se moquaient’’, dit-elle. Cependant, « Il y a juste une semaine que je ne les rencontre plus » confie tristement la jeune victime.
Pendant qu’on écrivait ces lignes, Mariame nous a joint pour nous apprendre qu’elle a « trouvé un grand problème chez elle ». » Les policiers sont venus arrêter mes parents » poursuit- t-elle, d’une voix tremblotante. Mariame nous a également informés de son souhait de quitter la maison familiale.
Ce nouveau développement intervient après l’interpellation du commissaire de Police de Ratoma sur ce dossier de viol dans l’émission Kolomatin de la RTG de ce matin.
Abou Sylla