L’année 2013 a été marquée en Guinée sur le plan politique par l’élection de la nouvelle Assemblée nationale onze ans après la dernière législature.
Censées se tenir six mois après l’élection présidentielle de 2010, les législatives guinéennes ont été reportées à maintes reprises avec des manifestations politiques ayant fait une cinquantaine de morts depuis 2011, de nombreux blessés et des d’énormes dégâts matériels.
Grâce à l’implication de la communauté internationale, les acteurs politiques de tous bords sont parvenus à signer le 3 juillet dernier un accord politique global lié à la tenue des législatives.
Le 28 septembre dernier, quelques cinq millions d’électeurs sont allés aux urnes pour choisir les 114 députés devant remplacer le Conseil national de la transition, qui faisait office de parlement.
Selon les résultats définitifs proclamés par la Cour suprême, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) au pouvoir avec ses alliés ont légèrement remporté le scrutin mais pas la majorité requise.
Après avoir crié à la fraude, puis réclamé l’annulation du scrutin, l’opposition guinéenne, a finalement accepté de siéger à l’hémicycle, excepté l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté.
Avec la tenue des législatives, la Guinée tourne ainsi la page d’une longue transition militaro-civile, incitant l’Union européenne à annoncer la reprise complète de la coopération.
A la veille du nouvel an, les tractations sont en cours pour l’élection du président de l’Assemblée nationale et le partage des postes et des commissions entre la mouvance et l’opposition.
APA