Nous voici en 2014 ! Doit-on espérer de nos politiciens paix du cœur ? Disons tout de suite que l’Opposition à Alpha Condé ne rassure pas assez. Elle accepte dans son ensemble d’aller siéger au parlement. Mais n’exclut pas, et c’est tout le problème, de recourir à la rue si, par l’Assemblée, elle ne réussissait pas ses objectifs. C’est dire qu’on n’est pas encore sorti du spectre Hamdallahi-Bambéto-Coza.
De la négativité à la carte, de l’amateurisme à la pelle et surtout de la mauvaise foi à gogo, l’opposition guinéenne pour un oui ou pour un non descend dans la rue. Elle jure défendre une population qu’elle met en danger dans un environnement pas sécurisé, donc pas serein. Et quand un pauvre citoyen prend une balle d’un inconnu, cette opposition et les forces de l’ordre se renvoient la balle du coupable. Enfin la victime est inhumée non sans, le jour des obsèques, faire une récupération politique en tançant vertement sur le régime en place qui, à son tour, se défend comme il peut. Jeu de politiciens, jeu de minables !
De l’autre côté, dans son discours traditionnel de vœux de nouvel an teinté de bilan de sa gouvernance et de projets, le président Alpha Condé nous demande d’espérer. Parce que, selon lui, l’année qui s’annonce est une année de rupture. Il aurait mis les bases d’une gouvernance saine. Il entend matérialiser cela par un gouvernement de compétents. Exit donc les tocards qui ont été cooptés pour répondre à des besoins politiciens. Si les discours de ces derniers temps du chef de l’Etat étaient suivis d’actes, il n’y a pas de raison à ne pas entrer dans l’espérance. Seulement voilà. Des discours, et de bons, il y en a eus. Mais après tout, ils se sont dégonflés comme un ballon de Baudruche.
C’est dire que nous sommes prêts à entrer dans l’espérance mais au-delà des discours.
Ibrahima S. Traoré