Censure

Edito : l’opposition donne des points à la majorité

Jean Marie Doré depuis belle lurette caresse le vœu de briguer la présidence de l’Assemblée. Il se voit évincer par le parti de Cellou Dalein Dalein qu’il a pourtant rejoint dans son radicalisme pour sans doute avoir ses faveurs le jour J. Mais la politique a ses raisons que l’ancien Premier ministre pourtant animal politique, ignore.

L’UFDG, l’artillerie lourde de l’opposition, aura donc préféré une illustre inconnue, Mme Tofany, à Jean Marie Doré qui, quoi qu’on dise, est un homme d’Etat capable, s’il était élu, de donner un sens une stature à la présidence de notre Assemblée.

Désigné par ses pairs de manière solennelle pour briguer le perchoir, Cellou en compagnie de ses affidés s’est, de manière peu solennelle, désisté en faveur d’une de ses proches de son parti. L’argument ? Sa candidature n’a pas fait l’objet d’unanimité. Jean Marie n’étant pas d’accord, lui Cellou ne veut pas être l’homme par qui l’opposition radicale se serait dessoudée. Alors questions : Mme Anne Marie fait-elle l’unanimité ? Pourquoi n’a-t-on alors pas fait appel à Jean Marie, plus connu et qui aura quand même plus mouillé la veste dans le combat de l’opposition ? N’était-il pas le favori après Cellou Dalein, si on devait sacrifier à la tradition des candidatures dans les mouvements politiques ?

Les motifs du choix d’une personnalité de l’UFDG après le désistement de Cellou Dalein ne se trouvent-t-ils pas ailleurs que dans une recherche hypothétique de la cohésion d’une opposition ‘‘croc-en-jambiste’’, championne dans la fourberie. Et qui plus est ‘‘la plus bête d’Afrique’’, Jean Marie, l’auteur de cette boutade, en réapprend à ses dépens. Cette opposition vient de donner à la majorité des points supplémentaire pour l’élection de Kory Koundiano à la présidence de l’Assemblée en perdant les voix de Jean Marie Doré en plus de celles de Kouyaté.

Ibrahima S. Traoré

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