Censure

Virus Ebola : Un expert de l’Institut Pasteur de Lyon vient dès samedi à Conakry

Un expert de l’Institut Pasteur de Lyon va se rendre dès samedi à Conakry, à la demande des autorités guinéennes et avec l’appui du centre de crise, après que les autorités guinéennes eurent notifié le 22 mars à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) une épidémie de fièvre hémorragique liée au virus Ebola, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, Romain Nadal, lors d’un point de presse.

Les ambassades de France en Guinée (également compétente pour la Sierra Leone) et au Liberia sont en contact permanent avec les structures de veille sanitaire et de soins mises en place dans chacun de ces pays, a ajouté le porte-parole.

La France soutient les efforts de l’OMS sur place, notamment pour coordonner les moyens additionnels qui ont été déployés. L’agence humanitaire européenne ECHO a débloqué 500 000 euros d’aide d’urgence.

Sur le terrain, la France appuie en Guinée le renforcement des équipes de la Croix-Rouge pour les aider à déployer des personnels soignants supplémentaires. « Au Liberia, Médecins sans frontières a dépêché à notre demande une équipe spécialisée chargée de mettre en place un centre d’isolation doté de kits de protection des personnels soignants et d’appuyer les équipes d’experts européens déjà sur place, notamment de l’Institut Pasteur. Nous rendons hommage à l’ensemble des organisations non gouvernementales qui, sur le terrain et dans des conditions difficiles, accomplissent un travail remarquable », a précisé Romain Nadal.

A Conakry, le Lycée français et le centre culturel franco-guinéen fonctionnent normalement. C’est le cas également de la plupart des entreprises présentes en Guinée. À ce jour, aucun rapatriement de personnel ou de familles n’est prévu, a-t-il dit.

« Nous sommes vigilants sur les risques de propagation du virus hors de ses foyers actuels. Notre réseau diplomatique et consulaire exerce une veille très active. Les contacts sont également permanents entre le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, les autorités sanitaires, le ministère des Affaires sociales et la compagnie Air France », a conclu Romain Nadal.

Selon les services sanitaires de Guinée, quatre nouveaux cas suspects de fièvre hémorragique Ebola ont été enregistrés mercredi, respectivement à Guéckédou (un) et à Macenta (trois), ce qui porte le nombre total de cas à 134, dont 84 décès dans ce pays ouest-africain, depuis la déclaration de cette épidémie mortelle début février.

La fièvre Ebola est une fièvre hémorragique foudroyante qui s’attaque à l’humain et aux autres primates, principalement transmise par la chauve-souris. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal.

Xinhua

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