Un avion d’Air France en provenance de Conakry, où sévit une épidémie d’Ebola, a été placé en quarantaine vendredi matin après le signalement d’un passager malade à bord. Les contrôles effectués par le Samu ont permis de constater qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Les passagers ont pu quitter l’appareil au bout de deux heures.
A peine annoncé par les autorités françaises, le plan de vigilance de l’épidémie Ebola vient d’être mis en œuvre par Air France. Le vol AF727 en provenance de Conakry qui a atterri vendredi à 5h28 à Roissy a été placé en quarantaine pendant deux heures à la suite du signalement d’un passager malade, a appris MYTF1News grâce à un de ses internautes. Une information confirmée par le service de communication de la compagnie aérienne. « L’équipage a remarqué pendant le vol qu’un passager était malade dans les toilettes et en a avisé le commandant de bord », explique un porte-parole d’Air France. Le commandant a passé un message pour que le passager en question se signale, mais comme il ne s’est pas présenté, les autorités ont été prévenues. Décision a donc été prise, à l’atterrissage de l’avion de faire monter des équipes du SAMU à bord. « Tous les passagers et l’équipage ont dû se soumettre à un examen médical et notamment une prise de température », poursuit le porte-parole qui précise que « tous les tests se sont révélés négatifs et les passagers ont pu reprendre leur trajet dès 7h30 ».
L’Afrique de l’Ouest connaît pour la première fois une flambée inquiétante du virus Ebola, découvert en 1976 en République démocratique du Congo (ex-Zaïre), et qui a pu faire quelque 1.200 morts lors des épidémies les plus graves en Afrique centrale. En Guinée, l’épidémie de fièvre hémorragique virale, dont le virus Ebola, a tué 86 personnes sur 137 cas enregistrés depuis janvier, essentiellement dans le sud, selon le dernier bilan du gouvernement guinéen donné dans la nuit de jeudi à vendredi. Il n’existe aucun vaccin ni remède contre ce virus, qui se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts.
La France a accru sa « vigilance » en alertant notamment les médecins sur les symptômes de cette maladie, avait annoncé mercredi la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, qui n’a eu « connaissance » jusqu’ici d’aucun cas suspect en France. « Il n’y a aujourd’hui pas de raison de s’inquiéter particulièrement », en France, mais il est évidemment nécessaire de faire preuve de vigilance (…) et c’est la raison pour laquelle j’ai engagé des procédures d’alerte, d’information et d’information aussi aux professionnels de santé », a déclaré Mme Touraine sur ITélé.
La ministre, également en charge de la Santé, a précisé qu’il « n’y a pas aujourd’hui nécessité de restriction » des voyages dans les pays d’Afrique de l’Ouest où des cas suspects ou avérés ont été rapportés. « En revanche, les voyageurs qui se rendent dans les pays concernés, en particulier la Guinée, doivent prendre un certain nombre de précautions, et nous avons alerté les médecins en France pour que face à certains symptômes, ils puissent penser à cette maladie pour que des soins soient apportés le plus rapidement possible », a-t-elle expliqué.
Source : TF1.fr