Les autorités guinéennes vont procéder à l’installation d’une caméra thermique à l’aéroport international de Conakry, pour déceler d’éventuels cas de fièvre chez les passagers devant emprunter cette plateforme aéroportuaire, en direction de pays étrangers, notamment la France, a-t-on constaté samedi sur place.
Mansa Kolon Kéita, directeur national adjoint de l’aviation civile guinéenne, précise qu’il a s’agit d’une »caméra qui, au passage de chaque passager, permet de capter des données, et fournir des indications sur sa température ».
C’est le ministère guinéen de la Santé qui assure ce contrôle sanitaire, avec des experts venus de la France, en vue de renforcer les mesures contre la migration du virus. Paris conseille d’ailleurs à ses ressortissants à ne pas effectuer de déplacements dans la région forestière, épicentre de l’épidémie d’Ébola, selon des sources diplomatiques.
Concernant la situation épidémiologique dans le pays, le nombre de victimes est à ce jour de 86 sur les 143 cas suspects enregistrés.
Samedi, des experts étrangers, notamment ceux l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui sont venus en Guinée pour freiner la propagation de l’épidémie, ont tenu à expliquer le mode contamination de ce virus mortel, lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à Conakry.
Dr Barboza, expert de l’OMS, a indiqué que les plus exposés à une éventuelle contamination au virus d’Ebola sont »les membres de la famille du malade souffrant de la fièvre et les personnes qui s’occupent de la dépouille de la victime, à travers des funérailles, qui implique la toilette du défunt. »
Il a affirmé que la »contamination ne se fait pas à travers l’air, mais des contacts à travers la salive, les vomissures et autres liquides émanant de la personne affectée par le virus. »
Ils ont par ailleurs conseillé de se garder de manipuler les animaux, dont les chauves-souris, tout en promettant de fournir des statistiques fiables le lundi 7 avril, relatives à la propagation de la fièvre Ebola en Guinée.
Xinhua