Dans un communiqué publié sur le site officiel du principal parti d’opposition, la Fédération UFDG-France (aile Cellou Dalein Diallo, NDLR) informe ‘‘ses militants et sympathisants qu’elle organise un congrès pour la mise en place de la Section Île de France Nord-Est. Le congrès aura lieu le dimanche 20 avril. En effet, la mise en place des sections est une priorité et s’inscrit dans la dynamique du renouvellement de la Fédération UFDG France’’.
Cette fédération précise que ‘‘Toutes les sections nouvellement installées et celles en cours constituent une phase importante de la volonté de la Fédération d’étendre son influence dans toutes les régions de France, tout en impliquant l’ensemble des énergies et compétences disponibles pour le bon fonctionnement des structures du Parti’’.
Pendant ce temps, des sections de l’UFDG sous la houlette de Bah Oury, vice-président du parti ont élu ce weekend un bureau fédéral. Au grand dam, naturellement de Cellou Dalein Diallo.
Bah Oury a quand même pu mobiliser une douzaine de sections pour mettre en place un bureau fédéral à Paris. L’acte montre qu’il maitrise ne serait-ce qu’une frange de l’UFDG à l’extérieur de la Guinée, notamment en France. Pour qui sait l’influence de la diaspora sur le fonctionnement de ce parti, ce coup de son vice-président n’est pas banal. La question : comment la fédération qui sera mise par l’aile Dalein cohabitera avec celle déjà mise en place par Bah Oury? Dalein osera-t-il franchir le Rubicon en excluant du parti Bah Oury ? Le cas échéant le parti gardera-t-il son unité ? En un mot ou en mille, la crise au sein de l’UFDG prend de nouvelles allures et met Dalein dans une sorte de dilemme : se débarrasser du fondateur du parti et montrer sa stature d’homme d’Etat capable de prendre des décisions difficiles ou le garder en se montrant convenant, sauveur de l’apparence du parti, mais un chef léger.
Ibrahima S. Traoré