Des proches de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, ont fait fuir l’information, tard mardi nuit, selon laquelle ‘‘le conseil politique du parti a décidé de suspendre Bah Oury, vice-président du parti pour une période de trois mois, pour avoir participé à l’élection de la fédération ufdg de France sans l’accord de la direction du parti’’.
Cette décision devrait être officialisée dans la journée d’hier mercredi, a-t-on dit. Mais nous sommes jeudi, jusque-là rien. Pourquoi ? Selon une source proche du parti, la balle serait dans le camp d’un comité de rédaction créé à cet effet. Selon la même source, Cellou Dalein devrait aussi se déplacer de Conakry hier mercredi. ‘‘Pour toutes ces raisons, l’acte n’a pas été officialisé’’, nous a précisé notre source. Argument qui tient, aux yeux de nombreux observateurs, peu la route. Questions : un comité de rédaction a-t-il besoin d’autant de temps pour sortir une déclaration ? En quoi la présence physique de Cellou Dalein est importante pour sortir une déclaration dont les décisions ont été prises devant lui ? Ou ne pouvait-il pas attendre la publication de cette décision pour se déplacer ?
En réalité beaucoup craignent le rétropédalage du parti après avoir osé suspendre des activités du parti, son fondateur. Bah Oury qui, quoi qu’on dise a encore des partisans dans le parti qui plus est son rejeton, n’est pas un morceau facile à avaler. Dalein contraint par ses affidés à la prise de cette décision, le sait. Une sanction contre Bah Oury serait une sanction contre une ville, Pita, dont l’autre fils, Bah Ousmane a maille à partir avec Cellou Dalein. C’est aussi une sanction contre les émules de Bah Mamadou et le courant réformateur du parti. Alors ne vaut-il pas mieux de ne pas officialiser la sanction et la mettre au besoin, sous la rubrique rumeur ?
Le calcul servirait à faire dire aux proches de Dalein ‘‘ouf, la décision est prise’’ et à empêcher Bah Oury et ses partisans de prendre des décisions en attendant l’acte officiel. Comme ça on éviterait une sorte d’ébola politique au sein de l’UFDG.
Ibrahima S. Traoré