Censure

Céni : Des commissaires issus de l’opposition dénoncent une rencontre de leurs collègues avec le chef de l’Etat

Au moment où la Guinée s’apprête à aller vers les élections communales et communautaires prévues cette année, certains commissaires nationaux s’inquiètent de  » l’indépendance réelle » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vis-à-vis du pouvoir.

Dans une déclaration au nom de ces collègues, Mme Biya Diallo, vice-présidente de la CENI (issue de l’opposition) a dénoncé les agissements et les comportements de certains commissaires venant de la mouvance présidentielle et qui tend à mettre en cause l’unité d’action de l’institution électorale dans l’intérêt général des populations.

« La Commission électorale est sensée être neutre et équitable entre tous les acteurs politiques guinéens, afin d’agir pour une transparence et une égalité de chance pour les candidats lors de toutes les échéances électorales », a préconisé Mme Diallo.

Pour elle, il ne doit pas y avoir d’amalgame entre le rôle de la CENI et celui du pouvoir central, car les lois guinéennes comme « le code électoral et la constitution » définissent explicitement les domaines de compétences de chacune des institutions républicaines du pays.

Elle a invité le chef de l’Etat Alpha Condé à ne pas accorder des audiences à une partie de la CENI accompagnée des cadres du ministère de l’Administration du territoire, pour échanger des  » questions électorales », sans aucun motif valablement notifié au bureau exécutif de l’organe électoral.

Mme Diallo a rassuré que la CENI ne sera pas caporalisée par les décideurs politiques de la mouvance présidentielle ou de l’opposition, qui jouent le malin pour « bénéficier de la complicité » de certains commissaires afin de gagner des élections locales.

Face à cette réaction, les commissaires de la CENI issus de la mouvance présidentielle ont réfuté cette accusation, tout en s’engageant à maintenir une ambiance autour de l’unité d’action et de la cohésion au sien de la CENI.

Tout porte à croire que des « malentendus » entre les membres de la CENI risquent de retarder davantage la tenue des élections communales et communautaires, pour le renouvellement des élus locaux à la base, dont les mandats ont expirés depuis plus de 10 ans.

 

Avec Xinhua

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