Dans un communiqué publié le 25 avril, Vale informe que ‘‘la République de Guinée a décidé de retirer les licences d’exploitation des zones de concession de Simandou et Zogota détenues par VBG (Vale BSGR-Guinée) une coentreprise dans laquelle Vale a acquis une participation de 51 % de BSG Resources Limited ( » BSGR » ) en Avril 2010’’.
La brésilienne des mines rappelle dans son communiqué que ‘‘la décision du gouvernement est fondée sur un comportement frauduleux dans le cadre de l’acquisition des licences d’exploitation minière et se réfère à un rapport fait par le Comité technique chargé de l’examen des titres et accords miniers (le « Comité technique ») concluant que les concessions minières ont été entachées par des pratiques de corruption de la part de BSGR’’ .
Vale précise que ‘‘le Comité technique n’a trouvé aucune implication de sa part dans la pratique frauduleuse relative à l’acquisition des licences d’exploitation minière, qui a eu lieu plus d’un an avant que Vale investisse dans VBG’’.
La société brésilienne note que le Comité technique ‘‘a recommandé que le Gouvernement guinéen adopte des mesures pour exclure VBG et BSGR, et les filiales de BSGR, de la réaffectation des titres miniers, mais n’interdit pas à Vale de participer à un tel processus’’.
Vale rappelle qu’elle a acquis sa participation dans VBG après les ‘‘recommandations’’ de conseillers professionnels externes et sur la base des données fournies par BSGR qui aurait rassuré avoir obtenu ‘‘ses droits miniers légalement et sans aucune promesse ou paiements frauduleux ou malhonnêtes’’.
Pour tout dire, ‘‘Vale condamne sans équivoque le recours à des pratiques de corruption, réitère son engagement à la gouvernance d’entreprise transparente’’.
En un mot ou en mille, Vale ne semble pas accompagner BSGR de Beny Steinmetz dans sa défense de pratiques frauduleuses qui, selon le Comité technique de révision des contrats miniers, ont entaché l’acquisition des blocs 1 et 2.
Ibrahima S. Traoré