Soucieux de l’éclosion d’une » communication sociale responsable » dans leurs pays respectifs, les responsables des instances de régulation des médias du Burundi, Cameroun, du Gabon, de la Centrafrique, du Congo, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Tchad examinent depuis lundi à Yaoundé l’harmonisation de leurs procédures de traitement des plaintes.
D’une durée de deux jours, le séminaire sur « l’harmonisation des procédures de traitement des plaintes et des règlements des organes de régulation des médias des pays d’Afrique centrale » est une opération visant, pour l’essentiel, à inciter à relever le défi de l’assainissement de la presse dans un contexte de » généralisation de l’illégalité » et de prolifération d’actes de diffamation, selon un propos du ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Plus de 20 ans après ce tournant majeur, la libération de la communication sociale au Cameroun par exemple a favorisé l’émergence d’une floraison d’organes d’information qui, pour nombre d’entre eux, ne brillent pas toujours par le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle, y compris des lois et règlements, a observé le ministre dans son allocution d’ouverture du séminaire.
Or, avec le passage amorcé du système analogique au numérique pour ce qui est médias audiovisuels ajouté aux prouesses de l’internet qui ont donné un coup d’accélérateur au développement de l’univers médiatique en général, « les régulateurs dont du pain sur la planche » face aux plaintes qui affluent suite aux dérives causées par une presse irresponsable, a avisé le président du Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun, Mgr. Joseph Befe Ateba, évêque du diocèse de Kribi (Sud).
Pour le prélat alors, la toute première rencontre des régulateurs d’Afrique centrale auxquels s’associent leurs homologues d’Afrique de l’Ouest marque « une action concertée pour la promotion de la liberté d’expression et son corollaire la responsabilité sociale du communicateur ».
Une initiative du CNC, ce séminaire accueille, outre ceux du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Centrafrique, du Congo- Brazzaville, de la RDC et du Tchad, accueille aussi les responsables des instances de régulation du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de Guinée-Conakry, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo.
Il bénéficie de l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM) présidé par le Tchadien Moustapha Ali Alifeï.
Xinhua