Censure

Rio Tinto précise que sa récente plainte contre Vale, Mahmoud Thiam, etc., ne vise en ‘‘aucune manière le gouvernement guinéen’’

Alan Davies

 

Selon l’agence Bloomberg, le Groupe Rio Tinto a assuré que son différend avec Vale SA sur les blocs 1 et 2 du Simandou n’affecte pas le plan de développement des blocs 3 et 4 sous son contrôle.  » Rio Tinto tient à préciser qu’il s’agit d’une demande d’indemnisation, et non une demande de réintégration des titres miniers en question (blocs 1 et 2, NDLR), il ne s’agit en aucune autre manière une action contre le gouvernement  » a écrit Alan Davies, directeur général des diamants et des minéraux de Rio, dans une lettre, datée du 12 mai, au ministre guinéen des Mines, révèle Bloomberg.

Davies précise que la demande de Rio au Tribunal n’entrave pas ‘‘le développement rapide  » de Simandou. Selon l’agence, le Ministre guinéen des Mines, Kerfalla Yansané, a confirmé qu’il a reçu la lettre.

Pour rappel, Rio, le mois dernier a poursuivi Vale ; Beny Steinmetz, le milliardaire israélien et sa compagnie minière pour conspiration dans le dossier Simandou. La Guinée en Avril dernier a retiré les droits que détenait VBG (joint-venture constituée de Vale et de BSGR) sur le Simandou pour les faits de corruption. VBG n’a pas reconnu les faits.

Le gouvernement guinéen compte avoir de nouveaux partenaires à travers un appel d’offres pour l’exploitation des blocs 1 et 2.

 » Toute décision prise par le Gouvernement guinée à cet égard ne sera pas contestée par Rio qui ne cherchera non plus à empêcher ou entraver tout processus juridique de réaffectation des blocs 1 et 2 de Simandou’’ a écrit Davies dans sa lettre, selon Bloomberg. Faisant certainement allusion au cadre d’investissement qui doit être signé les jours à venir, Alan Davies a indiqué que sa société s’attend à signer un « accord historique » dans le cadre de son investissement dans le Simandou.

Il faut noter que selon nos informations, Rio a exigé dans ce cadre d’investissement que toute mine située dans un rayon de 150 km utilise les infrastructures qu’elle a charge de réaliser. Une façon peu subtile de faire partager les coûts de réalisation de ces infrastructures par, entre autres, le prochain acquéreur des blocs 1 et 2 de Simandou.

Ibrahima S. Traoré

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