CONAKRY-Décidément, le ridicule ne tue plus en République de Guinée parce que désormais ce sont des répris de justice de la trempe d’Ahmed Tidiane Souaré, qui devraient, dans les conditions normales, passer le restant de leur vie derrière les barreaux, qui s’érigent en donneur de leçons à l’endroit d’honnêtes citoyens comme Lansana KOUYATE, ancien premier ministre du Gouvernement de consensus.
Qui ne se souvient pas du passage tumultueux d’Ahmed Tidiane Souaré, tremblotant devant le Capitaine Moussa Dadis Camara au camp Alpha Yaya Diallo , alors quartier général du Conseil national pour la démocratie et le développement ( CNDD ) et surtout son engagement solennel à payer au trésor public guinéen la somme de cent millions de francs guinéens par mois jusqu’à l’épuisement total des fonds qu’il a volé tout le long de sa carrière au sein de l’administration ?
N’ayons pas la mémoire courte. A la nomination d’Ahmed Tidiane Souaré , le 20 mai 2008 au poste de Premier ministre, l’opinion nationale et internationale le trouvaient être plus médiocre que son prédécesseur, l’ancien Premier ministre du Gouvernement de consensus et que cela n’augurait rien de bon dans la gestion des Affaires publiques d’autant plus que le passage de Souaré dans les départements qu’il a géré s’est conclu par un bilan globalement négatif dont entre autres la signature de la convention de la Compagnie des Bauxites de Kindia ( CBK ) qui ne rapportait que 69 000 USD par mois à la Guinée et la cession des actifs de Friguia à Russal dans des conditions obscures . Six ans après, Friguia est fermé de nos jours.
C’est cette incarnation ( Ahmed Tidiane Souaré ) de la gabégie et du détournement des maigres ressources du contribuable guinéen, qui n’a pas eu l’ourtecuidance de répondre à Mamadi Touré, quatrième épouses de feu Lansana CONTE, auditionnée par les enquêteurs américains sur les péripéties des transactions qui ont abouti à l’attribution des permis miniers sur les gisements de Simandou sous l’ère Lassana Conté au conglomérat israélien BSGR, propriété de l’homme d’affaires et milliardaire Benny Steimetz, classé quatrième fortune en Israel
Une corruption à grande échelle aux allures insoupçonnées où tout y passe : cadeaux en bijoux, montres en diamant, paquets de liasses en devises étrangères, bolides de luxe, virements d’espèces sonnantes et trébuchantes. Nulle part n’apparait, dans cette déposition, le nom de Lansana KOUYATE . Lisez ce que dame Mamadi Touré, loin des turpitudes de la Guinée, parce que installée à Jacksonville ( en Floride ), aux États-Unis disait d’Ahmed Tidiane Souaré dans cette sulfureuse affaire :
« …Le Président ( Lansana CONTE ) et Cilins se sont rencontrés pour la première fois dans un palais présidentiel à Conakry. J’ai parlé avec le Président pour qu’il accepte la réunion, et j’ai parlé avec la garde présidentielle afin que Cilins et d’autres puissent entrer dans le bureau. J’ai personnellement présenté Cilins au Président, et j’ai expliqué que Cilins représentait BSGR et que BSGR voulait exploiter des mines en Guinée.
Pendant la réunion, le Président a fait appel au Ministre des Mines, Ahmed Tidiane Souaré, a présenté Cilins à Souaré, et a ordonné à Souaré de voir comment il pouvait aider Cilins et BSGR. Beny Steinmetz a donné au Président une petite voiture incrustée de diamants pour « saluer le président ». (A la même date, j’ai aussi reçu une de ces voitures, et le Ministre Souaré en a reçue une également.) Beny Steinmetz a dit au Président qu’il voulait développer les blocs l et 2, et il a offert de l’argent au Président. Le Président l’a refusé .
Après la réunion, BSGR a déposé une demande de permis, mais des titres miniers n’ont pas été accordés immédiatement. Cilins m’a demandé de découvrir pourquoi les permis de BSGR avaient été retardés. J’ai appelé Ahmed Tidiane Souaré pour lui en parler, et BSGR a obtenu deux blocs d’exploitation peu après, et je savais qu’il s’agissait des blocs de « Simandou Nord et Sud ».
Pourquoi l’écrivacier Ahmed Tidiane Souaré n’avait-il pas pris son stylot pour répondre à dame Mamadi Touré ? C’est que, comme le dit l’adage,qui ne dit mot consent .
Si vous ne parlez pas comme un sage, Monsieur Souaré , taisez-vous à jamais. Vous suggérez à Monsieur Lansana KOUYATE » de venir mettre son art et son éloquence au service de ses Ministres en charge respectivement des Finances et de l’Agriculture, à la barre au Tribunal de Première instance de Kaloum sur le dossier coton ».
N’oubliez pas qu’ils ont été aussi vos ministres pour avoir été reconduits dans votre Gouvernement après le départ de Lansana KOUYATE de la primature. N’ayez pas honte de leur venir en aide si c’est cela votre approche de l’Etat de Droit. Pour votre gouverne, c’est en conseil des ministres que le projet coton a été adpoté et financé à crédit dans un premier temps par le fonds dentretien routier à hauteur de trois milliards de francs guinéens et dans une seconde partie par la first bank, également à concurrence de trois milliards de francs guinéens. Dans les deux cas, l’argent fut remis aux bénéficiaires. Toutes ces institutions là existent encore en Guinée.
Et mieux, l’Assemblée Nationale guinéenne sous le magistère d’Aboubacar SOMPARE, avait mise en place une commission parlementaire pour faire la lumière sur le projet coton, nous vous renvoyons à ses conclusions.
Mais en attendant, vous, vous êtes estampillé à juste raison, comme étant l’un des plus grands prédateurs de tous les temps de l’économie guinéenne et vos compatriotes ont envie de savoir ou est-ce que vous en êtes avec l’engagement que vous avez pris devant le capitaine Moussa Dadis CAMARA relatif au paiement à tempérement des fonds que vous avez volés dans les caisses de l’Etat guinéen depuis votre engagement dans la fonction publique jusqu’à la mort du Général Lansana CONTE en 2008.
Le pouvoir d’Alpha CONDE n’a point besoin d’audits concernant votre gestion.
A bon entendeur salut
Le 16 Mai 2014
Aboubacar SAKHO
Secrétaire national du PEDN chargé de la communication
Porte-parole de SEM Lansana KOUYATE
PS: Cette réplique a été publiée telle qu’envoyée. Guinee7.com n’a pas pris l’engagement de de la corriger pour ne pas fausser le jeu d’équilibre entre les deux parties.