Après le report ce mardi du dialogue inclusif jusqu’au vendredi 4 juillet prochain, notre reporter a tendu son micro à quelques citoyens qui se sont prononcés sur ce dialogue qui reprend entre l’opposition et le gouvernement.
Ibrahima Bangoura, fonctionnaire au Ministère de l’Administration du Territoire : ‘‘Maintenant qu’on a une assemblée nationale, je ne suis pas favorable à ce dialogue qui a commencé entre le pouvoir et l’opposition. C’est une perte de temps. Le peuple a choisi ses députés à l’Assemblée nationale. Je pense qu’il y a eu beaucoup de sacrifice pour que ces députés puissent s’installer. La meilleure manière de respecter ceux qui sont morts dans les manifestations, c’est de se référer à l’Assemblée nationale et toutes les discussions doivent s’y dérouler.’’
Souleymane Camara, ingénieur en service à EDG : ‘‘Le dialogue est mieux que la confrontation, c’est évident. Mais il faut que les hommes politiques que ce soit de la mouvance ou de l’opposition cessent d’amuser la galerie. Lorsqu’on signe des accords, il faut les respecter. A défaut de les respecter, il faut faire un effort et respecter les Guinéens. L’opposition passe tout son temps à menacer de descendre dans la rue, ce qui n’est pas une bonne chose. Je ne crois pas à l’aboutissement heureux de ce dialogue parce que nos hommes politiques ne sont pas de bonne foi.’’
Fatimatou Diallo, diplômée sans emploi en Commerce International : ‘‘Il n’y a que les hommes politiques pour semer le désordre dans un pays comme la Guinée. Non seulement l’opposition est émiettée, mais le pouvoir est effrayé par cette opposition qui a imposé la reprise de ce dialogue. Je souhaite vivement qu’ils s’entendent. Appliquer les accords du 3 juillet par ce gouvernement relève de l’utopie. Néanmoins, la reprise du dialogue va permettre au pays d’être calme. Je profite de l’occasion pour dire aux leaders politiques de penser aux jeunes qui n’ont pas d’emploi. Cette jeunesse a besoin de paix. Pour en revenir au dialogue, j’espère qu’on n’aura pas besoin cette fois-ci d’étrangers pour régler nos divergences.’’
Eugène Doualamou, enseignant au collège Sophiapole, Commune de Ratoma : ‘‘Le respect des accords du 3 juillet est toujours d’actualité. Il faut que les signataires respectent leur parole. L’opposition est dans son droit, mais doit savoir que le contexte a changé. C’est pourquoi, il est important que le pouvoir en place fasse un effort d’écouter l’opposition. Je formule le vœu que ce dialogue qui recommence soit mis à profit par tous les acteurs pour qu’enfin qu’on puisse penser à l’essentiel à savoir comment développer notre pays qui a d’immenses potentialités.’’
Propos recueillis par El Hadj Mohamed Koula Diallo