La Guinée s’engage à appliquer des mesures draconiennes contre les auteurs de la pêche illicite pratiquée en haute mer, dans les eaux maritimes guinéennes.
S’adressant vendredi à des cadres et des acteurs impliqués dans les activités de la pêche artisanale et industrielle en Guinée, le ministre guinéen de la Pêche Louceny Camara a affirmé que les autorités avaient déjà suspendu les activités de la pêche industrielle dans la zone maritime guinéenne, sur une distance de 50 mille marais, soit un quart de la zone maritime dont dispose le pays.
Cette période de fermeture de trois mois vise à faciliter un repos biologique pour les poissons afin d’augmenter les ressources halieutiques et les produits de mer.
A cause de l’influence négative de la pêche illicite, a indiqué le ministre guinéen, la zone maritime guinéenne fait l’objet d’une surexploitation sans précédant, entraînant une baisse notoire de poissons et des produits en quantité et en qualité, ce qui qui entraîne de facto un manque criard de poissons sur le marché guinéen.
En 2013, la contribution du secteur de la pêche à l’économie guinéenne s’était élevée à 21 milliards de francs guinéens (3 millions USD).
Récemment, deux navires de pêches ont été arraisonnés à cause de leurs activités de pêche dans la zone maritime relevant de la juridiction de la Guinée et se sont vus imposer une pénalité de 700 millions de francs guinéenne (100.000 USD) par le département en charge de la pêche.
M. Carama a déclaré que des dispositions spécifiques de surveillance maritime et aérienne seront entreprises afin de contrôler toutes les activités des bateaux de pêche dans les eaux de la Guinée.
Selon les estimations, la zone maritime guinéenne contient plus de 200.000 espèces de poissons toutes catégories confondues.
En Guinée, le potentiel annuel exploitable est estimé à 12.000 tonnes, alors que la pêche artisanale évolue sur 120 débarcadères répartis sur les 350 km du littoral guinéen.
Xinhua
