L’incurie qui entoure la gestion du département de l’Enseignement pré-universitaire sous le magistère de Dr Ibrahima Kourouma, vient de nouveau de se révéler au grand jour, par la fraude massive enregistrée lors des examens du baccalauréat session 2013-2014. Le ministre qui cherche des boucs émissaires pour justifier ces fuites d’épreuves, qui ont ôté toute légitimité à ces examens, a montré ses limites, malgré le tintamarre qui entoure chacune de ses sorties relatives à la rigueur qu’il dit avoir cultivée dans le monde scolaire.
Les examens du baccalauréat ont pris fin vendredi dernier. Des examens qui ont été émaillés de fuites d’épreuves, obligeant les autorités de l’éducation à changer les sujets pour la dernière journée. Le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, Dr Ibrahima Kourouma, qui se trouvait en tournée à l’intérieur du pays, a promis de situer les responsabilités une fois de retour à Conakry.
Afin que les présumés responsables de ces fuites d’épreuves soient punis, selon les rigueurs de la loi. Même si bien des gens pensent que le principal fautif dans cette affaire n’est autre que le ministre Ibrahima Kourouma, qui à leurs yeux ne serait pas à la hauteur de la mission à lui confiée. Le chef du département de l’Enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, a pourtant crié sur tous les toits que rien ne sera plus comme avant, en termes de moralisation de l’éducation. Le slogan ‘’Tolérance zéro’’ est devenu un refrain pour le ministre. Mais c’était mal connaître les démons de l’incurie et de la médiocrité qui ont élu domicile au sein de son département.
Un département dont la gestion avait fait l’objet à un moment donné de dénonciation dans la presse pour une affaire de détournement de deniers publics. Le ministre et ses affidés avaient nié les faits et crié à la complotite. Sans pour autant convaincre de la vertu dont se fait prévaloir ce haut fonctionnaire controversé. La pilule sera certainement dure à avaler pour Kourouma, qui aura du mal à convaincre l’opinion sur sa capacité à réformer le secteur de l’enseignement.
Quand les sujets se retrouvent dans la rue, là c’est l’avenir de la Guinée qui est compromise à travers ses enfants qui sont dévoyés, alors que ce sont eux qui constituent les élites de demain. Les épreuves ont fait le tour du pays, par la magie du portable.
Jointe au téléphone la directrice communale de l’éducation de Kaloum, Mme Kaba, a fait savoir à notre reporter que sa commune n’a pas connu de fuite d’épreuves lors du baccalauréat. « Dans ma commune aucune fuite n’a été signalée », a-t-elle lancé. La directrice communale de
l’éducation de Matam, elle a donné sa langue au chat.
L’heure est grave, et l’opinion attend de savoir ce que les autorités de l’éducation vont décider de ces examens, qui méritent d’être annulés, selon certains observateurs.
In le Démocrate, partenaire de Guinee7.com