Ce vendredi 11 juillet au Palais du peuple, la signature d’un accord entre le pouvoir et l’opposition qui s’inscrit dans le cadre du dialogue inter guinéen n’a pas pu se faire. Ceci du fait, selon le porte-parole de l’opposition, M Aboubacar Sylla, que des points qui avaient fait l’unanimité lors des discussions n’ont pas été retrouvés dans le document final qui devait être paraphé entre les deux parties.
A la sortie de la salle des actes, le porte-parole de l’opposition, M. Aboubacar Sylla a indiqué qu’ils n’ont pas pu finaliser le document tout simplement selon lui parce qu’il ne reflétait pas la réalité des discussions et des conclusions qui sont intervenues lors de leurs discussions. Et d’expliquer : ‘‘Si le document était clair, complet et précis, nous l’aurions certainement signé. Nous avons pensé qu’on ne peut pas résumer tout ce qui a été décidé ici en une page, alors que même l’accord politique du 3 Juillet comprend au moins quatre pages. C’est dire que le document soumis est lapidaire, trop succinct, qui occulte beaucoup de points fondamentaux, qui ont été discutés. Tels que l’arrêt de la mission de Sabary auprès de la CENI, le couple Sabary-Waymarck est exclu au prochain appel d’offres, tel que le recrutement du consultant indépendant qui doit procéder à la correction des anomalies. Beaucoup de points importants ont été occultés. Et même ce qui est prévu par le document est trop succinct et ne regroupe pas l’entièreté des accords obtenus. Donc, il est impossible d’appliquer ces accords avec ce document. Cela sera fait probablement la semaine prochaine avec le document que nous ferons.’’
M. Sylla a des inquiétudes et il le fait savoir : ‘‘Nous avons le sentiment qu’il y a une main noire derrière. On veut revenir encore sur cette résolution comme cela s’est passé quand nous nous sommes accordés sur le cadre de dialogue avec la mouvance présidentielle. Vous vous souvenez que nous avions signé un accord avec le RPG-Arc-en-ciel et ses alliés confirmant que le cadre de dialogue et l’ordre du jour étaient effectivement convenus. Quelques jours après, le gouvernement a interféré dans cet accord pour nous proposer un ordre du jour différent.’’
Et de marteler : ‘‘Pour nous, le dialogue est clos, le consensus obtenu doit figurer dans le relevé de conclusions pour son application par toutes les parties. Probablement, les conclusions de ce dialogue n’ont pas été entérinées à un certain niveau, au niveau de certaines autorités du pays. Donc, ils veulent faire marche arrière et nous ne l’accepterons pas.’’
El Hadj M Koula Diallo