Dans la foulée des rumeurs de fuites de sujets au Bac, le département du MEPU et son chef sont la cible d’une campagne de dénigrement systématique, à travers des lynchages médiatiques, politiques tous azimuts. Dans ce sillage, une fantomatique ONG appelée Collectif des organisations de défense des droits humains a cru bon de voler au secours des politiciens, qui commençaient à s’essouffler sur une affaire dont ils ne connaissaient, malheureusement, ni les tenants ni les aboutissants.
Cette ONG pince-sans-rire et à l’instar de ses amis de l’opposition, a tout simplement exigé le départ du ministre Kourouma. Rien de plus.
Depuis la publication des rapports d’audits les incriminant sévèrement, ils sont revenus en force sur le dossier du bac, croyant ainsi noyer le requin, c’est-à-dire leur gestion calamiteuse de l’Etat. C’est ainsi que dans la journée du 9 juillet 2014, Ousmane Gaoual de l’UFDG et d’autres oiseaux de mauvais augure de l’UFR, ont pris d’assaut les médias privés pour faire diversion. Malheureusement pour eux, les médias se sont arc-boutés sur ces audits que Fodé Oussou traite d’épiphénomène.
Nus comme des vers, c’est ainsi qu’ils apparaissent aujourd’hui aux yeux de l’opinion qui a compris qu’au-delà du Bac, l’opposition qui n’a plus de militants à faire descendre dans la rue, compte utiliser les pauvres élèves pour arriver à leurs fins. C’est cela la stratégie qu’elle adopte aujourd’hui. Peine perdue. Les argumentaires développés sont dignes d’un ignorant des réalités de l’Ecole guinéenne d’avant-Kourouma. Nous leur rafraichissons la mémoire. Savent-ils, ceux qui hurlent aujourd’hui, que l’Ecole guinéenne avant l’arrivée de Kourouma à sa tête n’était plus qu’un bateau ivre ? Les Guinéens eux, qui n’ont pas la mémoire courte se souviennent de ces pratiques d’alors de triste renommée :
-Insuffisance chronique d’infrastructures scolaires avec ses conséquences de pléthore dans les classes. Parfois jusqu’à deux-cents élèves par classe.
-Port d’habillements, peu conformes, par les élèves.
-Envahissement des écoles par la drogue et les ‘’clans’’.
-Insécurité dans les établissements scolaires souvent victimes de violences urbaines.
-Racket des parents d’élèves par les encadreurs d’écoles.
-Systématisation de la honteuse et scandaleuse pratique des NST (notes sexuellement transmissibles).
-Manque de documentation dans les écoles.
-Baisse drastique du rendement du corps enseignant partagé entre les écoles publiques et les écoles privées.
-Utilisation anarchique et peu rationnelle du personnel enseignant enclin à la sédentarisation.
-Inertie de l’Inspection de l’Education.
-Pagaille indescriptible pendant les examens scolaires dont les caractéristiques étaient, entre autres : marchandage de notes, envahissement des centres d’examens par des fraudeurs de tout acabit, qui se livraient au traitement à ciel ouvert des sujets et qui les introduisaient au vu et au su de tout le monde, dans les salles d’examens, avec la complicité manifeste et dans l’impunité totale et des surveillants et des agents de sécurité. Conséquence ? L’élève guinéen convaincu que la réussite ne dépend pas du mérite, n’apprenait plus rien, se contentant de participer à la collecte d’argent dans les écoles, pour acheter son admission. Ainsi, des écoles privées pouvaient afficher des taux d’admission de 100% au minimum à des examens nationaux.
-L’enseignement de masse qui ne disait pas son nom a entrainé la prolifération des universités privées hors normes qui, elles-mêmes, constituaient un véritable fardeau pour le Trésor public. L’orientation des nombreux admis au Bac dans ces universités était une affaire juteuse pour beaucoup de personnes à la moralité douteuse.
-La marchandisation outrancière de l’éducation de la part des universités privées les avait entrainées dans l’achat des sujets d’examens dans le but d’atteindre frauduleusement des taux de 100% et de se faire ainsi une publicité mensongère.
-Tripatouillage des listes des candidats aux examens nationaux sur lesquelles n’importe quelle personne pouvait se retrouver.
-Substitution de candidats. Toute personne pouvait composer à la place d’un autre.
-Longue attente avant la publication des résultats des examens ; toute chose qui faisait le lit des magouilles au détriment du mérite.
Tout ceci a fortement contribué à la décrédibilisation sans précédent des diplômes de l’école guinéenne et a fortement grevé les maigres ressources de l’Etat. Des audits antérieurs de l’enseignement supérieur l’ont suffisamment démontré.
Au regard de ce tableau très peu reluisant du secteur de l’éducation avant la venue du Dr Ibrahima Kourouma, force est de reconnaître que beaucoup de changements ont été opérés par le ministre et que chacun peut vérifier de lui-même. La situation s’est beaucoup améliorée visiblement. Jugeons-en :
-Rien qu’en 2011-2012, pour le primaire, construction et équipement de 963 salles de classe. 1620 salles de classe achevées courant mars 2013 ; pour le secondaire, 168 salles de classe construites et équipées et 196 salles de classe achevées, courant mars 2013.
-Pour la même période, déblocage des projets de construction de 407 salles de classe par les partenaires de la Guinée et le Budget national, pour un coût de 34 millions $, grâce au retour de la bonne gouvernance des écoles.
-Construction de sept (7) bâtiments administratifs dont un immeuble R+4 devant abriter tous les services centraux du Département actuellement éparpillés à travers la ville de Conakry, faisant ainsi une économie à l’Etat de plus 4 milliards de francs par an.
-Augmentation du taux brut de scolarisation de 79, 97% en 2011 à 81% en 2012 ; 82,1% en 2013.
-Augmentation du temps d’apprentissage qui passe de 780 heures en 2011 à 960 heures en 2012.
-Augmentation du taux de réussite aux examens nationaux, qui passe de 20% en 2011 à 28,38% en 2012.
-7.410.200 manuels scolaires distribués gratuitement dans les écoles rien que pour la période 2011-2012. Aussi 1023641 livres pour le collège attendent-ils dans les magasins pour être distribués en septembre prochain.
-Introduction de la langue anglaise au niveau du collège.
-Renforcement des capacités académiques et professionnelles de 33.972 enseignants, pour la période 2011-2012 ; 1618 encadreurs scolaires et 5723 enseignants inspectés au plan pédagogique et administratif, pour la même période.
-Rétablissement du port de l’uniforme scolaire permettant du coup le retour de l’autorité dans les établissements scolaires.
-Fin des phénomènes de ‘’clans’’ et de consommation de la drogue dans les écoles.
-Présentation d’un meilleur visage des établissements scolaires.
-Moralisation des examens nationaux par le nettoyage des listes de candidats, introduction de la photographie des candidats.
-Sécurisation des diplômes par l’introduction des documents infalsifiables.
-Proclamation des résultats des examens nationaux deux semaines au plus tard après la fin des dernières épreuves (standard sous-régional).
-Maitrise des taux d’admission aux examens nationaux (moyenne sous-régionale).
Comme nous le disions plus haut, les Guinéens savent faire la différence entre la politique politicienne et la critique indispensable au progrès. Ils sont donc loin de se tromper sur la vision de ce ministre réformateur qui a dû enlever le pain à la bouche de nombreux prédateurs que protègent, à coup sûr, la fameuse ONG Organisation de protection des droits humains, Ousmane Gaoual, l’UFR et consorts. Après tout pour rehausser le niveau de l’élève guinéen, c’est une œuvre de longue haleine, trois années ne suffiraient pas. Qu’il soit en Guinée ou en France.
Dr Kourouma peut donc tranquillement continuer sa mission dans sa ligne qui reste conforme à la vision du président de la République, le Pr. Alpha Condé. A bon entendeur, salut et honni soit qui mal y pense.
Elhadj Koutoubou, un ami de l’école guinéenne