Censure

Edito : L’opposition revient à ses premières grandes amours

L’opposition guinéenne reprend ses aises avec la sérénité qui caractérise l’atmosphère politique depuis la fin des législatives. elle lance ce vendredi des menaces à peine voilées : ‘‘dès le lundi 4 Août prochain, nous allons organiser un meeting géant à Conakry en appelant tous nos militants, sympathisants et les citoyens de la ville de Conakry et d’ailleurs à venir nous écouter à ce meeting pour que nous puissions présenter la situation de notre pays et les risques que la Guinée court avec ce refus du gouvernement et du président de la République d’entériner les conclusions d’un dialogue qui aurait pu contribuer largement à préserver la paix civile, la cohésion sociale et la stabilité politique dans notre pays.’’

La session des lois est bouclée. Notre opposition dont les leaders sont composés d’ ‘‘honorables’’ députés qui, on se rappelle, avaient précipité leur retour au sein de l’Assemblée pour prendre leurs ‘‘nem nem’’, veulent de nouveau reprendre leur show de la rue.

C’est vrai que la rue, quand on y prend goût, il est difficile de la quitter. C’est dire que l’opposition doit fournir un effort herculéen pour circonscrire ses récriminations au sein de l’Assemblée. Ou dans un autre cadre que celui de la rue qui doit être l’ultime recours.

Ousmane Gaoual qui croit dur comme fer qu’’’un député est payé juste parce qu’il est élu’’ qu’il travaille ou pas, s’en fout, pourrait me rétorquer en rappelant ses ‘‘ailleurs’’ automatiques et stériles : ailleurs, il y a des députés mais on manifeste.

Ce qui n’est pas faut. Mais ailleurs un député n’utilise pas la rue pour un oui ou pour un non comme c’est le cas chez nous.

Ibrahima S. Traoré

 

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