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Rapport sur le développement humain 2014 : La Guinée en queue de peloton (179ème)

Selon le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD, La Guinée, notre pays, est classée 179ème sur 187. Par ailleurs, le rapport estime que pour maintenir la croissance, l’Afrique doit faire face aux crises et réduire les inégalités. Il faut donc créer des emplois, une protection sociale et des sociétés plus solidaires pour consolider les acquis de développement sur le continent. 

Tokyo, le 24 juillet 2014 — Selon le Rapport sur le développement humain 2014 (RDH) publié aujourd’hui par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les pays d’Afrique subsaharienne doivent intensifier leur lutte contre la pauvreté et empêcher que les crises ne compromettent les dernières avancées en matière de développement.

« L’Afrique connaît des niveaux de croissance économique et de bien-être plus élevés, mais l’insécurité, les catastrophes naturelles ou causées par l’homme perdurent dans certaines régions du continent », a déclaré Abdoulaye Mar Dieye, le Directeur du Bureau PNUD pour l’Afrique. « Il faut faire face aux crises et protéger les plus vulnérables pour assurer un progrès humain durable et inclusif. »

Le RDH 2014, intitulé « Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience », indique qu’entre 2000 et 2013, l’Afrique subsaharienne a connu le second taux le plus élevé de progression sur l’Indice de développement humain (IDH), qui combine les avancées dans les domaines du revenu, de la santé et de l’éducation. Le Rwanda et l’Éthiopie ont connu la croissance la plus rapide, suivis par l’Angola, du Burundi, du Mali, du Mozambique, de la République unie de Tanzanie et de la Zambie.

Malgré ces progrès, l’Afrique subsaharienne est la région la plus inégalitaire au monde, selon le coefficient d’inégalité du PNUD.

Selon le rapport, près de 585 millions de personnes, soit l’équivalent de 72 pour cent de la population du continent, vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle – marquée par des carences cumulées en matière d’éducation, de santé et de niveau de vie – ou risquent de retomber dans la pauvreté. Ces groupes ne connaissent en général aucune amélioration de leur niveau de vie parce que leur participation politique, leurs moyens d’existence et d’accès aux services sociaux de base sont limités. De plus, même sortis de la pauvreté, ils seraient susceptibles d’y retomber dans à la faveur d’une crise.

Ces disparités ont un impact sur la durée de vie des individus, voire de communautés entières, en fonction de leur sexe, de leur appartenance ethnique, de leur situation géographique et d’autres facteurs. Par exemple, la région présente les plus fortes disparités du monde en termes de santé et d’importantes inégalités de genre en termes de revenu, de niveau d’éducation et d’accès aux services de santé génésique.

À noter qu’on peut cumuler les vulnérabilités au cours d’une vie. Le Rapport affirme que les politiques visant à améliorer les perspectives d’avenir des personnes doivent porter une attention toute particulière à des périodes de vie spécifiques. Par exemple, ces politiques devraient investir dans les services à la petite enfance, l’emploi des jeunes et le soutien aux personnes âgées.

Le Rapport sur le développement humain indique que la prévention des chocs et la promotion des perspectives pour tous – en particulier les populations les plus exposées aux risques – peuvent permettre de réduire les vulnérabilités et de renforcer la résilience de manière efficace.

« L’éradication de la pauvreté ne se limite pas à atteindre un taux de pauvreté zéro, mais à le maintenir. », a indiqué l’Administrateur du PNUD Helen Clark en exergue du rapport, ajoutant que l’accent sur la résilience est extrêmement pertinent dans le cadre du débat actuel sur le programme de développement pour l’après-2015.

Les efforts pour renforcer la cohésion sociale dans des zones de conflit peuvent entraîner des réductions du risque de conflit à long terme, tandis que les systèmes d’alerte précoce et la réactivité des institutions peuvent atténuer les impacts des catastrophes naturelles. Le rapport cite les exemples de dispositifs de paix au Ghana, au Kenya et au Togo, dont le but est de faciliter le dialogue et d’assurer une médiation entre les communautés pendant les élections.

De plus, le rapport soutient que les politiques d’égalité d’accès à l’emploi, aux soins de santé et à l’éducation ont un rôle important à jouer dans la promotion d’un développement durable et équitable.

Notant que 77 pour cent de la population du continent, des jeunes pour la plupart, est en situation d’emploi précaire, le rapport encourage les pays d’Afrique subsaharienne à adopter des politiques visant au plein emploi et à s’assurer que la croissance économique soit génératrice d’emplois, tout en portant une attention particulière à la qualité et la sécurité de ces derniers. La création d’emplois décents demeure d’une importance cruciale pour obtenir une réduction substantielle de la pauvreté et le renforcement de la cohésion sociale.

Conscients de ces défis, les auteurs du rapport encouragent vivement les pays à entamer une transition depuis l’agriculture vers l’industrie et les services, tout en soutenant des investissements aux infrastructures et à l’éducation de sorte que « le secteur formel intègre progressivement toute la force de travail ».

De plus, les régimes de protection sociale tels que l’assurance-chômage et les retraites, la couverture de santé universelle et les transferts de fonds, peuvent aider les individus et les communautés à traverser des périodes difficiles et à investir dans l’avenir.

Par exemple, l’allocation de soutien à l’enfant en Afrique du Sud a contribué à réduire le taux de pauvreté parmi la population infantile, tandis qu’au Mozambique, des législations progressistes ont permis d’améliorer l’accès à la terre pour les communautés pauvres.

Les auteurs du rapport ajoutent que les institutions de gouvernance réactives et responsables sont essentielles pour combattre le sentiment d’injustice, de vulnérabilité et d’exclusion qui peut alimenter le mécontentement social, tout en améliorant la prestation des services à toutes les populations. Si répondre aux urgences est fondamental, renforcer la résilience exige des efforts complets pour renforcer la prévention.

Enfin, le rapport préconise une meilleure coordination pour réduire les aux vulnérabilités dont l’origine et la portée se font de plus en plus ressentir au niveau mondial.

cliquez ici pour lire le résumé du rapport

Source : Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)

 

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