Censure

La propagande à miroir de Potthal Fii Banthal

La propagande à miroir est une vieille technique de communication qui consiste à attribuer à l’adversaire les intentions de ce qu’on prépare contre lui afin de justifier ses propres méfaits.

C’est ainsi qu’en 1973, une campagne médiatique mensongère avait permit de légitimer le coup d’état contre Salvador Allende au Chili en prétextant que ce gouvernement préparait un « auto-coup d’Etat » avec un plan d’assassinat massif de militaires, de dirigeants politiques et de journalistes d’opposition, sans oublier leurs familles.

Ce même type de communication a été utilisé par les hutus pour préparer le génocide tutsi de 1994. Bien auparavant les nazis avaient distillé pendant des années dans l’imaginaire collectif des allemands le danger que représentaient les juifs pour leur économie et même leur civilisation.

Dans tous ces cas, qui sont loin d’être exhaustifs, on sait ce qui finalement arrivé. Ceux qui criaient au danger, qui appelaient à la résistance contre l’oppression, qui alertaient l’opinion nationale et internationale et qui s’inquiétaient d’un risque de génocide sont finalement passés eux-mêmes à l’action pour s’attaquer à leurs ennemis (prétendus, futurs, présumés, imaginaires et inventés). 

C’est parce que la communication de Pothal Fii Banthal poursuit le même objectif que la prendre à la légère serait une grave erreur. La philosophie et la stratégie de ce groupe sont partagées par plusieurs intellectuels peuhls qui essaiment sur le net, en Europe, à Dakar et à Washington. Ils ont pour point commun d’avoir tous raté leur exil et rêvent d’un retour dans une patrie 100% peuhle. Ils savent qu’ils ne la trouveront nulle part d’autre qu’en Guinée. C’est là que les peuhls sont les plus nombreux et c’est ce pays qui, parmi ceux qui abritent des membres de leur communauté, est potentiellement le plus riche.

Ce projet est réel, il est actuel et il prospère.

Cette propagande méticuleuse vise donc un objectif précis : justifier à priori un coup de force des peuhls en Guinée sous le fallacieux prétexte d’une légitime défense contre un pouvoir qui les persécute et qui chercherait à les éliminer.

Toutes ces lettres ouvertes, ces chroniques, ces dénonciations vers des institutions internationales en manque de visibilité, des ONG en mal de publicité ou des journalistes friands de scoop bon marchés sont destinées à accumuler un argumentaire suffisant pour pouvoir dire, après coup, «…nous vous avions pourtant prévenu… » 

Pour arriver à leur fin, ces théoriciens du sionisme à la sauce peuhle se sont alliés à tous ceux qui peuvent les aider sans compromettre leur objectif final. Si Benny Steinmetz en veut à Alpha Condé (décrit, pour les besoins de la cause, comme le symbole suprême du pouvoir anti-peulh) il faut l’aider à s’en débarrasser ! Pour ce faire ils ont utilisé à plein régime la machine de destruction médiatique du gouvernement guinéen grâce aux cabinets de communications recrutés à coup de millions de dollars par le milliardaire israélien. Au passage, et afin de donner de la matière à leur argumentaire, ils ont financé ces innombrables manifestations violentes et sanglantes en armant et droguant des centaines de jeunes aveuglés par le discours haineux et victimisant des marchants d’illusions que sont Ousmane Gaoual Diallo, Bah Oury, Tibou Kamara, Mouctar Diallo et compagnie.

Sydia Touré et les autres opposants non peuhls ne sont que des faire-valoir avec lesquels une alliance de circonstance pourra permettre l’émergence de ce « pouvoir peuhl ».

Voici la vérité que personne n’ose évoquer maintenant, c’est tout et ce n’est rien d’autre.

C’est maintenant qu’il faut dénoncer les groupes du type de Pottal avant que l’irréversible ne se produise. Demain il sera trop tard.

Djabou Bissi Kéita

Hanover

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