Le Conseil National des Organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG) a appris avec une profonde douleur, le mardi 29 juillet 2014, la disparition d’environ 34 jeunes guinéens dont la majorité à la fleur de l’âge suite à une bousculade sur la plage Rogbanè.
Le CNOSCG regrette la mort de ces victimes innocentes et pointe un doigt accusateur sur la perte de la responsabilité parentale, l’amateurisme des organisateurs et l’insouciance des autorités civiles et sécuritaires du pays comme les motifs du décès de ces jeunes, représentant la frange la plus importante de la population guinéenne soit 55% sur ces espaces de loisirs, deuxième du genre, après celui du 1er janvier 2014 faisant six morts, une trentaine de blessés et des portés disparus.
Le CNOSC-Guinée se réjouit de la prompte réaction du Gouvernement relative au Décret d’une semaine de deuil national, la suspension du Directeur Général de l’Agence Guinéenne de Spectacle et l’ouverture d’une enquête par le parquet.
Tout en félicitant les autorités pour cette diligence, le CNOSC-Guinée demande la mise en place urgente d’une commission d’enquête sur ce drame, dans le but de situer les responsabilités, punir les coupables et engager des reformes pour qu’afin de tels évènements malheureux ne se reproduisent plus jamais en Guinée.
En attendant, le CNOSC-Guinée s’interroge sur l’identité de l’autorité et du motif de la levée de la fermeture des plages jusqu’à nouvel ordre, décidée par l’ancien Gouverneur de la ville de Conakry, le Commandant Sékou Resco CAMARA après le drame de Lambandji.
Le CNOSC-Guinée compati à la douleur qui étrangle actuellement les familles des victimes et leur présente ses condoléances les plus attristées.
En outre, il invite le Gouvernement de la République de Guinée à envisager les mesures idoines pour assister les familles endeuillées en cette douloureuse circonstance, en mettant en place une chaine de solidarité intégrant les volets psycho-sociaux, financiers et juridiques.
Il exhorte les pouvoirs publics à interdire l’accès de ces plages au public en privilégiant leur aménagement et réglementation adéquate et surtout la création d’un Office d’aménagement et de gestion des espaces de loisirs sous la direction d’un Conseil d’Administration composé des membres du Gouvernement, des autorités locales et des Organisations de la société civile.
Le CNOSCG se réserve le droit de mener une enquête citoyenne impartiale sur ce drame et de présenter un rapport fidèle aux familles et aux autorités sur les causes et les conséquences de ce drame. Par ailleurs, il s’engage à s’impliquer volontairement auprès des autorités nationales dans la prévention, par la mise en place d’une Commission nationale de réflexion sur l’exploitation des plages et autres espaces de loisirs en Guinée, qui définira désormais le cadre réglementaire en la matière.
Le CNOSCG appelle à la solidarité nationale, comme élément clé de notre devise, pour que dans une communion d’idées et d’actions, les familles endeuillées bénéficient consolation, sympathie et soutien afin que leurs larmes soient séchées.
Que l’âme des victimes repose en paix.
Conakry, le 01 aout 2014
Le Secrétaire National en charge de la Communication et du Plaidoyer
Moussa Iboune CONTE