Soyons clair dès maintenant : le président guinéen Alpha Condé, à notre avis, doit être aux USA où Barack Obama, son homologue américain, reçoit de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Pour parler de politique, mais surtout du social et du business entre les USA, le géant et l’Afrique, la naine. Notre président devait-il rater ce rendez-vous qui pourrait, sans résoudre tous nos problèmes, j’en suis conscient, nous aider à nous mettre sur la ligne de départ vers un avenir plus rassurant pour les jeunes guinéens, surtout.
Certaines personnes reprochent au président d’être parti à ce sommet après le drame de Taouyah. En fait les mêmes qui rient à pleine dent toutes les fois que la Guinée est ignorée lors des grandes rencontres comme celle des USA. Ce qui, pour être honnête, fait dire que ces personnes font une guerre contre le président. Mais politique, celle-là. L’adversaire politique, surtout en Guinée, peint toujours en noir le tableau de l’autre.
Sinon, de la gestion du drame de Taouyah, parlons-en ! Et rappelons que rarement Alpha Condé n’a été aussi proactif dans la gestion d’une catastrophe que celle-ci. Dès l’annonce du drame, une enquête a été ouverte, le responsable de l’organisation des spectacles suspendu, une semaine de deuil national, une visite à la morgue et aux lieux du drame, un conseil extraordinaire des ministres, excusez du peu, ont été décidés.
Perdre une trentaine de jeunes en un jour et dans des conditions aussi rocambolesques est un drame national. Mais ces jeunes qui ont bénéficié de l’honneur et de la compassion de la République auraient-ils aimé que celle-ci s’arrête avec des risques d’hypothéquer l’avenir de leurs frères vivants ? Je crois que non. C’est pourquoi, à mon avis, le Président doit être au rendez-vous, que Dieu soit loué, il y est déjà, pour se donner des moyens de sortir la jeunesse guinéenne de la fragilité actuelle.
Ibrahima S. Traoré