Censure

Mieux vaut tard que jamais!(opinion)

Alpha Kabinet Doumbouyah

AprĂšs le libĂ©rateur, le bĂątisseur, le pays semble dĂ©sormais sous la coupe du visionnaire. Si on ne s’y trompe pas, Alpha CondĂ© veut en ĂȘtre Un, au regard des actes qu’il pose dans le domaine du dĂ©veloppement depuis son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte de l’Etat guinĂ©en.

A sa premiĂšre expĂ©rience, l’élu du Peuple s’est vite rendu compte que de l’autre cotĂ© de la cour, les lunettes de l’observateur sont parfois trompeuses en termes d’apprĂ©ciations des rĂŽles vouĂ©s Ă  la gestion des affaires de l’Etat.

Malheureusement   « j’ai hĂ©ritĂ© d’un pays et non d’un Etat », annoncera le nouveau PrĂ©sident Ă  son investiture.

Constat amer aux yeux de ceux qui, certainement, n’avaient pas encore pratiquĂ© l’homme politique qu’est Alpha CondĂ©, pour savoir que cette personnalitĂ© ne fait pas mystĂšre de ses pensĂ©es. Dire « crĂ»ment » les choses, caractĂ©rise l’homme depuis toujours. En revanche, le discours est sincĂšre Ă  tous les Ă©gards, et Ă  chaud, les mots peuvent heurter les sensibilitĂ©s, soit !

Mais pour son auteur, il se dĂ©gage une philosophie celle qui impose de dire la vĂ©ritĂ© mĂȘme si elle blesse.

Evidemment, la vérité fait souvent mal à celui qui manque de vertus.

Sinon, comme nous l’enseigne un adage africain « il est indĂ©cent de faire croire au crabe que son sort n’est pas la marmite ».

En effet, le pays est la maison qui nous ait commune, oĂč les privilĂšges d’appartenir au mĂȘme toit est sans exclusif. Mais l’Etat, c’est cet appareil qui hiĂ©rarchise les droits et les devoirs, de l’entitĂ© sociale rĂ©git par les mĂȘmes principes juridiques,  et que nul n’échappe aux fondements qui les caractĂ©risent.

Evidemment  Ă  un moment de notre histoire, on pouvait bien se demander sur la place de l’Etat en GuinĂ©e. Et, c’est dans ce climat  dĂ©lĂ©tĂšre qu’est intervenu le retour Ă  l’ordre constitutionnel dit « normal » pour la GuinĂ©e.

Un concours de circonstances intimement liĂ© aux Sillons du processus de dĂ©mocratisation, alors en gestion, mais inexorable, qui auraient accĂ©lĂ©rĂ© le cours de l’histoire.

La parenthĂšse qui a prĂ©valu Ă  l’aboutissement de la mutation sociale a Ă©tĂ© aussi Ă©maillĂ©e de stigmates au double plan social et Ă©conomique.

Le plus difficile Ă©tait de croire qu’en si peu de temps, la fatalitĂ© prendrait le dessus sur la rĂ©alitĂ©.

Mais,  coller Ă  ceux qui ont repris le tĂ©moin, Ă  la suite du dĂ©cĂšs du « BĂątisseur », toutes intentions de saborder les acquis de la RĂ©publique ressemblerait Ă  un simple procĂšs d’intention Ă  leur endroit.  L’hĂ©ritage Ă©tait dĂ©jĂ  lourd, pourri et lugubre ; consĂ©quences d’une longue pratique d’un laisser-aller qui donnait libre court aux prĂ©dateurs de l’économie nationale de se rĂ©galer sur le corps de cette  population innocente et patiente. L’inexpĂ©rience dans la conduite des affaires de l’Etat aurait  exacerbĂ© le reste des maux et les lourdes peines que cette population continuait  Ă©prouver  du fait de la mal gouvernance dans la haute hiĂ©rarchie de l’administration publique.

Ç a ! Alpha s’en est trĂšs tĂŽt rendu compte et ne se serait pas gĂȘnĂ© de le dire dans des termes que les morveux interprĂštent comme une insulte.

Pourtant, la vĂ©ritĂ© est palpable « il a hĂ©ritĂ© d’un pays et non d’un Etat ».

Aucune intention de nier l’Ɠuvre gigantesque de ses prĂ©dĂ©cesseurs  (le libĂ©rateur SĂ©kou et le bĂątisseur ContĂ©), seulement il est Ă©tonnant de constater, c’est d’ailleurs regrettable, que bien des adeptes de la dĂ©sinformation se livrent  aujourd’hui Ă  un dĂ©nigrement sans prĂ©cĂ©dent de l’effort du passĂ© et mĂȘme Ă  une campagne nĂ©gativiste sur les rĂ©sultats des deux rĂ©gimes, alors que tout n’était pas mauvais.

Faut-il assumer les Ă©checs du parcours qui impliquent la responsabilitĂ© de tous Ă  des niveaux diffĂ©rents ? Avec ces leçons du passĂ©, les guinĂ©ens auraient dĂ» se remettre en cause et accepter d’entendre l’appel « au changement » que leur lance cet autre PrĂ©sident qui, en visionnaire,  pense Ă  des projets dans lesquels la GuinĂ©e ne s’était jamais lancĂ©e.

Lors de sa 1Ăšre confĂ©rence de presse avec les mĂ©dias, le Chef de l’Etat a Ă©talĂ© la stratĂ©gie de dĂ©veloppement qu’il ambitionne pour la GuinĂ©e durant ses deux mandats. Des projets qui visent plus de 40 annĂ©es de retombĂ©es bĂ©nĂ©fiques pour les gĂ©nĂ©rations montantes.

Alpha Kabinet Doumbouya