Ce mercredi 20 août, l’opposition parlementaire était en plénière au Palais du peuple. Au terme des discussions, elle a répondu favorablement à l’invitation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le jeudi 21 août.
Dans son intervention, le porte parole de l’opposition, M. Aboubacar Sylla a dénoncé la décision de la CENI du choix du consultant devant procéder non seulement à la correction des anomalies sur le fichier électoral mais aussi aux préparatifs liés au recrutement d’un nouvel opérateur technique de saisie. M. Sylla a ajouté que la Ceni a souvent pris l’engagement d’associer les partis politiques dans toutes les étapes du processus électoral. Ceci, dit-il, pour éviter les errements du passé. Et d’insister : »Nous sommes donc désolés, et nous déplorons que la CENI soit passée outre et que ce soit maintenant, après l’élaboration de toutes ces opérations, qu’elle nous invite à une réunion d’informations et d’échanges, alors qu’elle est fort avancée dans le choix de l’opérateur technique ».
Aussi, lors de cette plénière, l’opposition a décidé de répondre à l’invitation de de la Ceni le jeudi 21 août afin de faire part de ses suggestions par rapport au processus électoral. Et Aboubacar Sylla de conclure non sans amertume : « Nous dénonçons cet état de fait, qui révèle une volonté manifeste de reprendre la fuite en avant, dont la CENI nous a habitués, depuis 2011. Nous déplorons le fait que nous soyons dans une situation où nous ne pouvons pas, en tant qu’ opposition, reconnaitre les actes posés par la CENI, ni reconnaitre la légalité, la légitimité et la transparence menées jusque maintenant. Nous irons même plus loin. Nous initierons avec l’aide d’autres députés une session extraordinaire de l’Assemblée nationale aux fins de statuer sur le code électoral, sur le code des collectivités, sur la loi 016 portant organisation, composition et fonctionnement de la CENI. Cette CENI censée être paritaire ne l’est plus de nouveau dans la mesure où les élections législatives ont amené une autre recomposition politique. Beaucoup de partis de l’opposition ne le sont plus aujourd’hui. La NGR, l’UPG , la GECI et d’autres ».
El Hadj Mohamed Koula Diallo