Dans le journal de Madiambal Diagne-encore lui !-Le Quotidien, il a été écrit : ‘’La Douane met la main sur les devises du Président guinéen : 4 milliards de Condé interceptés à Dakar’’. Et le journal d’expliquer : ‘‘Les autorités sénégalaises ont intercepté à l’aéroport de Dakar, une cargaison de devises étrangères, équivalent à 4 milliards de francs Cfa. Les douaniers qui ont voulu confisquer l’argent ont été obligés de faire marche arrière quand de Conakry, on a expliqué que les montants étaient envoyés à Dubaï par ordre de Alpha Condé lui-même.’’ Ça, c’était la semaine dernière.
Ce matin, après la réplique de la Banque Centrale de Guinée qui a indiqué que l’opération de transfert était régulière et relevait d’elle et non de la présidence, encore moins du président Condé, Le Quotidien qui, apparemment préfère faire dans la mauvaise foi que de signer un erratum, dit ceci : ‘‘Le Quotidien, dans le corps de son article, n’a jamais déclaré que l’argent appartenait à une quelconque autorité guinéenne. En attribuer la propriété à Alpha Condé revient à tout attribuer à celui qui est la personne morale de l’Etat guinéen, comme on aurait pu le faire pour un cas similaire à Macky Sall au Sénégal. Et de toute manière, dans un Etat aussi centralisé que la Guinée, il serait difficile à un avion de décoller avec autant d’argent sans que le chef de l’Etat ne fût informé de sa destination.’’ Entre le titre de l’article : ‘’La Douane met la main sur les devises du Président guinéen : 4 milliards de Condé interceptés à Dakar’’ et le ‘‘corps’’ de l’article, qui dit en queue de mots : ‘‘les montants étaient envoyés à Dubaï par ordre de Alpha Condé lui-même’’, quelque chose de pas très hygiénique s’est passé dans les rédactions du journal Le Quotidien !
…Aujourd’hui, il dit qu’il n’a pas accusé Alpha Condé dans le »corps de l’article »Pire, le journaliste, enfin ce qui lui ressemble, pose des questions aux autorités guinéennes pendant qu’en temps normal les réponses à ces questions sont détenues par les autorités sénégalaises. Allons-y ! ‘‘Si donc, comme l’on dit du côté guinéen, les Douanes sénégalaises avaient été prévenues 48 heures à l’avance, avec tous les documents nécessaires de la Bcrg, comment se fait-il que nos douaniers zélés n’aient pas été sanctionnés pour avoir failli créer un incident diplomatique de grande ampleur ? Pourquoi a-t-il fallu que le ministre sénégalais de l’Economie et des finances en personne intervienne pour obtenir la libération de cet argent ?’’
On comprend aisément l’embarras dans lequel cette affaire a mis Le Quotidien, journal pas toujours cité parmi les plus intègres et professionnels à Dakar.
Ibrahima S. Traoré