‘‘L’heure est grave ! La Guinée, par la faute de ses dirigeants actuels, est toujours plongée dans la misère la crispation politique, la pauvreté économique et le désordre social. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, notre pays est frappé depuis quelques mois par l’épidémie dite « Ebola », créant la peur-panique en nous et la méfiance de nos voisins.
Ces malheurs ne sont pas une fatalité. Si les Guinéens souffrent, c’est parce que ceux qui gouvernent notre pays ont montré depuis bien longtemps leurs limites objectives en matière de bonne gouvernance. Nous sommes tous scandalisés et choqués par le double jeu du Président Alpha Condé qui tend la main gauche pour quémander de l’aide étrangère et la main droite pour détourner massivement les recettes publiques de notre Etat.
S’engager en politique, ce n’est pas, comme je l’ai toujours dit, par ambition personnelle mais c’est pour mettre mon expérience, ma vision et la philosophie au service de mon peuple.
Jamais je ne me suis engagé à la légère et sur un coup de tête. Ceux qui me trouvent lent à me décider n’ont pas compris grand chose à ma stratégie politique et électorale.
Il y a trois mois, j’ai reçu une offre politique parmi tant d’autres, de briguer la Présidence d’un parti politique guinéen. Le Président du Mouvement pour la Solidarité et le Développement (MSD), le Dr. Abdoulaye Diallo, a personnellement fait des démarches à Dakar, passant par des sages, pour me proposer sa place à la tête de son parti. C’était un grand honneur et une profonde manifestation de confiance en ma modeste personne. Pour l’accepter, j’ai posé mes conditions, dont la principale était la transversalité du parti que je voudrais élargir à toutes les régions et à toutes les communautés du pays. Mon objectif citoyen et ma motivation politique étaient de fédérer les Guinéens dans un mouvement national de libération, de solidarité, pour la démocratie et pour le développement.
C’est ainsi que j’ai été investi le 18 juin 2014 à la tête du parti MSD, 10 jours avant le début du Ramadan.
A mon grand étonnement, le fondateur du M.S.D, manipulé par le pouvoir en place et agissant pour son compte personnel a initié, dans un contexte de crise politique et d’insécurité sanitaire sans précédent, un programme d’actions sans mon accord et celui des autres camarades. Une telle attitude fractionniste et diviasionniste fait le jeu du pouvoir en place.
Etait-ce la meilleure méthode de faire de la politique? Assurément pas !
En foi de quoi, je lui retire ma confiance, ici et maintenant, et en tire toutes les conséquences de droit et de fait, dès ce jeudi 28 août 2014. Je lui rends les clés de son parti. Je ne suis plus membre encore moins Président du Mouvement pour la Solidarité et le Développement (M.S.D).
Pour ma part, faire de la politique c’est offrir de l’espoir aux Guinéens en leur proposant une alternative crédible à la situation catastrophique qui leur est imposée par le pouvoir en place. On ne peut élaborer un projet politique que dans la sérénité, dans une concertation la plus large possible.
Quoi qu’il en soit, ma détermination est totale. Je suis entré en politique et j’y reste car je serai toujours auprès de vous, mes chers compatriotes.
Je vous remercie et à très bientôt à Conakry’’.
Diallo Sadakaadji