La dépigmentation est devenue, ces derniers moments, un véritable phénomène de société, qui a pris une très grande envergure en République de Guinée, plus précisément dans la capitale, Conakry, a constaté une des reporters de l’AGP.
Ce problème est inquiétant dans la société. Pour preuve, des jeunes filles et des femmes mariées vivant à Conakry, analphabètes ou lettrées, semblent ne pas résister au désir de changer la couleur de leurs peaux, avec tous les risques que cela comporte.
Est-ce un complexe d’infériorité, effet de mode, choix esthétique ? On n’en sait pas assez. Mais quelle que soit la réponse à cette interrogation, la dépigmentation reste et demeure une honte pour la société dont les valeurs s’effritent chaque jour davantage.
Par conséquent, les femmes qui utilisent des produits cosmétiques pour le changement de couleurs de leurs peaux, s’exposent aux intempéries de la nature.
Or, la peau naturelle semble la plus belle, solide et n’a pas besoin de produits pouvant ainsi, la dégrader.
Toutes choses qui sont loin d’être uniquement un moyen de se rendre belle, parce que ces produits dévoilent souvent une seconde face, complètement ignorée par bon nombre de femmes et jeunes filles qui en font une pratique.
Au-delà de l’esthétique, la dépigmentation, dont il est question, ne se limite pas seulement aux conséquences néfastes, mais aussi aux complications comme nous l’a confié un professionnel de la Santé qui a préféré garder l’anonymat.
«Cet éclaircissement forcé occasionne la destruction de petites cellules qui existent sous la peau. Bref, ce sont ces cellules, appelées mélanines qui produisent du pigment noir et protègent la peau contre les maladies telles que, l’altération osseuse, l’hypertension artérielle, le diabète, pourquoi pas, les complications rénales et neurologiques», a indiqué cet agent de santé.
Face donc à l’ampleur de cette mauvaise pratique dans la Cité, les autorités compétentes du secteur de la promotion de la femme n’y auraient pas fait mystère de leur énergie pour une vaste campagne de sensibilisation, qu’on pourrait déclencher en faveur des jeunes filles de guinée, futures mères de familles et garantes de l’éducation de la cellule familiale dans notre pays.
AGP