Washington, la capitale fédérale américaine, accueille depuis lundi 15 septembre dernier une formation en « journalisme d’investigation aux Etats-Unis » pour 14 journalistes africains venus de dix nations dont la Guinée.
Nommé IVLP (International Visitor Leadership Program), ce programme américain organisé tous les ans, vise à promouvoir le journalisme d’investigation modèle américain.
Organisée par le Département d’Etat américain, cette formation de 4 semaines permet aux 14 journalistes (triés sur le volet) de mieux s’imprégner de la méthode américaine dans le traitement de l’information avec l’accent sur le Premier Amendement.
Déjà, plusieurs thèmes ont été abordés et de rencontres de haut niveau ont eu lieu avec d’éminents hommes de médias, de cabinets d’avocats évoluant dans le domaine des médias et dans la communication.
Hier jeudi, au département d’Etat, il a été question de la politique étrangère des Etats-Unis -Etat le plus puissant du monde- notamment en Afrique.
Dans ces échanges, plusieurs thèmes étaient au menu dont l’épidémie de la fièvre Ebola qui cristallise l’actualité. Le déploiement en Afrique de l’Ouest de 3000 soldats américains annoncé récemment par le président Barack Obama a été également touché par les conférenciers.
Washington ne sera pas la seule ville concernée par ce projet administré par World Learning. Les villes de Philadelphie, en Pennsylvanie, New York, Denver, dans le Colorado, et Saint Louis, dans le Missouri sont aussi dans l’agenda de ces journalistes venus de la Guinée, du Bénin, du Sénégal, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Mali, du Rwanda, du Togo, du Burkina Faso, du Cameroun et du Niger.
Selon la Responsable du programme au Bureau des Affaires Educatives et Culturelles (ECA) du département d’Etat, Mme Ella S. Butler, qui a salué l’appui du congrès américain au Programme des visiteurs internationaux, « les Etats-Unis ne pouvant donner suite favorable aux milliers de candidatures africaines au programme, n’approuvent seulement que quelques centaines triées sur le volet ». En Afrique, dit-elle, « si on pense au poids de la population, seules 300 à 400 personnes bénéficient par an du programme américain dans divers domaines ».
A l’en croire, ce programme né il y a plus de 75 ans, à la fin de la 2e guerre mondiale, a été motivé d’une part pour empêcher une troisième guerre mondiale à travers les échanges et de l’autre, promouvoir, améliorer la compréhension mutuelle entre Américains et les autres peuples du monde.
Aussi, faut-il rappeler que de nombreux chefs d’Etat et de personnalités politiques du monde ont bénéficié du programme IVLP comme Valéry Giscard d’Estain, Tony Blair, Mark Thatcher, pour ne citer que ceux-là.
En Afrique, le président guinéen Alpha Condé, le Sud-africain Frederick de Klerk ont bien leurs noms sur cette prestigieuse liste.
Depuis Washington DC, Mamadou C. Savané (Mediaguinee.com)