Censure

Education : A Maferinya, des enseignants demandent l’ouverture des classes

En Guinée, l’apparition du virus ébola a paralysé les secteurs de développement. Quel est l’impacte de la maladie sur l’éducation en Guinée? Notre reporter a interrogé certains responsables du collège de Maférinyah (Forécariah).

M. Alseny Fadiga, professeur de Mathématiques au collège de Maférinyah : ‘‘je suis très coincé par  le report de la réouverture des classes. En franche vérité, au moment où je vous parle, j’ai honte même de demander de l’argent à ma femme parce que je ne travaille plus pour gagner un peu de sous quand je suis à l’école, je force mes élèves à suivre les cours de révision, c’est à travers ça  que j’accomplis un certain nombre de mes besoins. Bien que je prenne mon salaire par mois, mais cela ne suffit pas pour la dépense, donc je prie les autorités  pour l’ouverture des classes et tout en prenant les mesures contre le maudit virus Ebola.’’

Mme Aissatou Diallo, professeure de Chimie,  souligne que l’annonce du report de la  rentrée  des classes  lui a  fait perdre tous ses avantages: ‘‘Je n’ai pas autre source de revenus à part  l’enseignement. C’est pourquoi, le calvaire est criard chez moi. Aucun autre secteur d’activité du pays n’a été fermé, pourquoi  l’école ? C’est vrai que les risques de propagation d’Ebola sont élevés mais le gouvernement doit comprendre aussi qu’à force de retarder la réouverture des  classes, il  fait d’autres victimes’’, déplore-telle.

Pour sa part, Moussa Sylla, un des parents d’élèves, rencontré dans la cour du collège de Maferinyah, affirme : ‘‘je suis venu inscrire mes enfants dans cet établissement, mais compte tenu de la maladie qui tue tous les événements dans le pays ;  j’ai  peur d’une année blanche, mais comme le ministre de l’enseignement et le gouvernement prennent leurs responsabilités  pour vaincre cette maladie, je suis d’avis avec eux que le  bon Dieu nous donne  la chance pour la combattre.’’

Le mois passé, le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire, Dr Ibrahima Kourouma, avait dit  au cours d’une conférence de presse qu’il ‘‘n’y aura pas une année blanche. Des mesures de protections contre le virus Ebola sont en train d’être prises par le gouvernement et les partenaires pour une année scolaire sans trop de risque’’.

 

                                       Moussa Traoré (00224) 664465909 

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