La semaine dernière, guinee7.com révélait cette rocambolesque affaire de vol d’environ 280 millions de francs guinéens dans les caisses de l’agence de la banque islamique de Guinée de Lambanyi. Aussitôt informés de la situation, les agents du commissariat de police de Ratoma ont procédé à l’arrestation de tous les employés de cette agence et les ont gardés à vue au commissariat jusqu’au vendredi 3 octobre. A cette date, le procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn est saisi du dossier et ce dernier transmet l’affaire à un juge d’instruction aux fins d’ouverture d’une information judiciaire. Le juge d’instruction à son tour place le même jour les employés de l’agence sous un mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry, où ils attendent d’être situés sur leur sort. Et l’attente devient longue. C’est le moins qu’on puisse dire.
Ne sont-ils pas en train de payer la négligence ou l’incompétence de la direction générale de la banque ? Une direction qui a été légère quant au dispositif de sécurité.
Des spécialistes trouvent inadmissibles en effet, que les cadenas de sécurisation de la porte d’entrée de l’agence sont ordinaires et loin de répondre aux normes de sécurité exigées à un établissement financier qui détient dans ses coffres les dépôts des clients. En plus, la caméra de surveillance à l’intérieur de la banque ne fonctionne que pendant la journée. Une fois que la banque est fermée le soir donc, la caméra ne fonctionne plus, sauf le lendemain. Dans le souci d’économiser le carburant, imagine-t-on. Pire, les enquêtes révèlent que le principal agent de sécurité posté est sans…matricule !
Pour parler de toutes ces défaillances, nous avons contacté la direction générale de la banque. Le directeur qui serait trop occupé n’a pas daigné répondre à nos questions. Un silence coupable ? En tous les cas très assourdissant.
Ibrahima S. Traoré