Conakry, le 27 Octobre 2014 – Le Ministère de l’Agriculture à travers le Service National de Protection des Végétaux et des Denrées Stockées (SNPVDS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont procédé vendredi, 24 Octobre 2014 à Boké, au lancement du projet « Appui à l’Elaboration d’une Stratégie de Lutte Intégrée Contre les Chenilles Urticantes du Riz dans la Région de Boké ».
La région de Boké située à 350 km de Conakry, est confrontée au cours des dix dernières années, à des attaques à répétition des chenilles urticantes qui constituent la contrainte phytosanitaire majeure pour la production du riz ainsi que pour la santé humaine. Dans la sous-préfecture de Tanènè située à 22km du Chef-lieu de Région, se sont vingt-six villages qui sont la cible d’attaques de ces nuisibles. En effet, plus de 3000 hectares de plaines sont touchés.
Dans les zones cibles du projet, notamment : les villages de Kaboye, Kakissa et Katougouma (Sous-préfecture de Tanènè), ces prédateurs causent d’énormes dégâts non seulement sur les cultures de riz et maraîchères mais aussi sur l’être humain. Leurs poils provoquent chez l’homme des gonflements de la peau ou des parties infectées allant parfois jusqu’à leur déformation.
Face à cette situation, la FAO par son expertise, va accompagner le Gouvernement Guinéen pour le développement d’une stratégie de lutte intégrée contre les chenilles urticantes dans la région de Boké. Financées à hauteur de trois cent quarante-quatre mille dollars américains, l’élaboration et la mise en œuvre de cette stratégie permettront une réduction substantielle des pertes de rendement du riz et des cultures maraîchères ainsi que le taux d’envenimation des producteurs par ces chenilles.
L’objectif global du projet est de contribuer à l’intensification durable de la production agricole par l’amélioration de la disponibilité du riz localement produit et la réduction des importations. Car, « s’il y’a baisse de rendement, il y’aura baisse de production, et s’il y’a baisse de production c’est la sécurité alimentaire qui sera menacée » a déclaré M. Isaias Angue OBAMA Représentant de la FAO à l’occasion de la cérémonie de lancement du projet.
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture N’famara CONTE présidant la cérémonie, a plaidé en faveur de la durabilité du projet. Pour gagner ce pari, « la nécessité d’intégrer les jeunes au projet est plus que nécessaire » a dit M. CONTE devant les quarante trois participants à l’atelier de lancement du projet.Le projet a une durée de deux ans.
Contact:
René IFONO
Consultant en Communication
Représentation de la FAO en Guinée
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