Une douzaine de morts et plusieurs blessés. Tel est le bilan d’un accident survenu à Enta ce week-end. Un camion fou, chargé de gravier a dérouté pour prendre la direction du trottoir. Des vendeuses, des taxis motards et d’autres véhicules de transport tous ont été écrasés et certains ensevelis dans du gravier déversé par le camion. On suppose qu’une défaillance technique est à l’origine de ce drame.
Comme on pouvait s’y attendre, après le drame, des membres du gouvernement se sont rendus à la morgue, à l’hôpital mais aussi dans les familles mortuaires. Une ‘‘aide symbolique’’ leur a été donnée et le gouvernement s’est engagé à ce que ‘‘ce genre de situation n’arrive plus’’. Le rituel ! On ne fait rien ou presque et après le drame, on prend des engagements. Une façon très particulière de gouverner, pourrait-on dire. Un gouvernement sapeur-pompier. Son rôle ? Chargé de combattre les incendies et d’assurer les secours en cas de sinistre.
Le contrôle technique est inexistant chez nous, les chaussées souffres d’occupation anarchiques, les trottoirs sont envahis, des camions boiteux chargés de conteneurs, de graviers, de charbons, etc. côtoient les autres usagers de la route aux heures de pointe. Tout ça sous l’œil complice des policiers de la route engagés dans une course effrénée des 1000 francs des taximen. Le gouvernement, notre gouvernement, comme d’habitude, n’agit pas. Il attend le sinistre.
Ibrahima S. Traoré