En 2005 sur les 191 millions de migrants que comptait notre planète les 94.5 millions étaient des femmes.
Elles représentent aujourd’hui plus de 48.6% des migrations internationales et sont majoritaires dans plusieurs terres d’immigration en particulier l’Amérique du nord, l’Europe, le Moyen Orient et l’Océanie.
Depuis 1990 on assiste à une féminisation des flux migratoires dans le monde et la migration des femmes, comme celle des hommes est devenue une migration pour des raisons économiques et familiales alors que depuis très longtemps elle s’effectuait dans le cadre du regroupement familial.
D’ après la NEM (nouvelle économie de la migration internationale) l’émigration cesse d’être un projet individuel pour être un projet collectif initié par la couple.
Au chapitre des migrations forcées qui touchent plus 45 millions de personnes dans le monde les femmes en 2005 représentaient plus de la moitié de 12.7 millions dans le monde.
Cette catégorie, de personnes appelées, couche vulnérable, ne bénéficie d’aucune protection suffisante en matière de droit international. On note beaucoup d’insuffisances dans les texte et les normes en ce qui concerne l’émigration pour des raisons économiques. Il ya un grand vide juridique.
Elles sont en effet violées, torturées, soumises à l’esclavage voire assassinées dans le monde de l’immigration.
Il faut y ajouter le nombre sans cesse grandissant de femmes qui meurent dans l’émigration clandestine et les réseaux de prostitution forcée dont elles sont victimes dans le monde.
HORIZON SANS FRONTIERES profite de cette journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes pour demander une protection beaucoup plus universelle en vue d’une implication efficace dans les processus de développement.
Les femmes regorgent de potentialités et il faut en faire des partenaires et vecteurs économiques incontournables sur lesquelles s’appuyer pour le développement économique des pays du tiers monde.
Boubacar Seye
Président d’ HORIZON SANS FRONTIERES