Ils étaient venus de divers horizons de la capitale et des préfectures environnantes pour assister à la validation des différentes structures fédérales du parti de l’Union des forces du changement (Ufc) samedi dernier. Une cérémonie qui avait donné lieu à un véritable réquisitoire contre la gouvernance actuelle qui pêche par ses lacunes à redresser la barre du navire guinée.
C’est le siège du parti sis au quartier de Cosa dans la commune de Ratoma qui a servi de cadre à la dite rencontre. Venus nombreux à ce rendez-vous, les militants et sympathisants de l’Ufc ont pu entendre à cet effet plusieurs discours. C’est le secrétaire permanent dudit parti Mamadou Aliou Barry qui a ouvert le ballet des discours. Il a d’entrée souligné que la Guinée traverse au jour d’aujourd’hui une crise politique et identitaire.
Il poursuit en précisant qu’il n’y a pas aujourd’hui un secteur qui échappe à la répression et au marasme en Guinée. Selon le secrétaire permanent de l’Ufc, partout ‘’difficultés et dysfonctionnements se multiplient. Mais que pourtant aucune initiative, dit-il, ne semble émanée de ce gouvernement en place pour inverser cette dramatique tendance.
« Aujourd’hui, c’est le laxisme et le laisser-aller qui caractérisent l’action de l’Etat. Où démagogie et corruption semblent être les deux choses les mieux partagées », a d’office martelé Aliou Barry.
Il a indiqué par la suite que ces toutes raisons qui ont animé le président de l’Ufc et ses compagnons à créer le dit parti.
« Comme vous savez l’Ufc est un parti jeune, mais un parti qui a déjà une longue histoire et un palmarès qui n’est pas négligeable », a de son côté fait savoir le président de l’Ufc, Honorable Aboubacar Sylla. Visiblement très heureux de la mobilisation des militants et sympathisant de l’Ufc. A l’en croire, depuis que ce parti a été créé en 2009, il s’est intégré tout de suite.
Il a par ailleurs déclaré qu’ils sont décidés à faire en sorte que les structures de l’Ufc soient renouvelées. Afin de faire de ce parti, un parti qui va conduire sur l’échiquier politique les élections communales et présidentielles qui s’annoncent à l’horizon de 2015.
Et d’ajouter plus loin que si l’Ufc est devenu un des fers de lance de l’opposition guinéenne, que c’est tout simplement parce que l’Ufc a constaté et tout comme la population guinéenne que la gouvernance exercée présentement dans le pays est défaillante. « C’est parce que l’Ufc a constaté que nos valeurs, nos traditions, les visions des guinéens ne sont pas prises en compte par ce régime. C’est pourquoi l’Ufc s’est inscrit résolument dans le cadre d’une opposition constructive. Qui va se battre pour que son programme de société pour la Guinée puisse devenir une réalité », a laissé entendre le leader de l’Ufc.
Aujourd’hui la Guinée, déclare-t-il, est négativement connue de l’extérieur. Selon Honorable Sylla le pays n’est pas bon à fréquenter et à y investir.
« Nous nous battons dans l’opposition pour changer cette situation. Nous nous battons pour que ce pouvoir soit obligé de respecter la loi et la démocratie », dit-il.
Avant d’ajouter que le peuple de Guinée aussi doit vivre décemment. Toute chose qui les amène a-t-il affirmé à se battre au sein de l’opposition afin que la Guinée change. « Pas le changement que le RPG est en train de nous imposer aujourd’hui, le changement en reculant. Mais le vrai changement qui va amener les guinéens à être à la hauteur d’une immense richesse ».
Le leader de l’Ufc de préciser qu’il reste convaincu que s’il y’a une élection transparente, ce régime en place ne va pas se succéder à lui-même. Parce que selon lui, les guinéens sont fatigués de ce gouvernement, qui ne tient pas promesse.
Revenant sur la restructuration de son parti, Aboubacar Sylla a souligné qu’après la mise en place des différentes fédérations de la capitale et ses environs, le bureau national de l’Ufc va poursuivre l’implantation des autres fédérations dans les quatre régions du pays très bientôt. « L’Ufc va renaître, elle va se développer et présenter un candidat sérieux pour les prochaines élections qui pointent à l’horizon », a d’emblée laissé entendre Aboubacar Sylla.
Richard TAMONE (L’Indépendant, partenaire de guinee7.com)