Censure

Dalein boude le cérémonial d’accueil du président mauritanien (opinion)

Selon les termes d’un communiqué du Bureau de presse de la Présidence, Elhadj Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition a été invité à l’aéroport ce lundi 5 janvier. Mais il a préféré brûler la politesse à l’Etat guinéen et au Président mauritanien, Président en exercice de l’Union africaine. Ce dernier appréciera.

L’invitation d’Elhadj Cellou Diallo fait suite à la promulgation par décret du Chef de l’Etat, de la loi 036 portant statut de l’opposition politique en Guinée.

Dans le cadre des règles du protocole d’Etat, selon le décret, le chef de file de l’opposition prend rang immédiatement après les présidents des institutions républicaines. Ce qui a été indiqué dans le communiqué du Bureau de presse de la présidence.

Selon toujours ce décret, le chef de l’opposition est le porte-parole attitré de l’opposition politique et est le premier responsable du parti de l’opposition, ayant le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale. Et celui-là, c’est Elhadj Cellou Dalein Diallo qui a refusé de répondre à l’invitation du protocole pour des raisons que l’on sait amplement.

En refusant de répondre à cette invitation, Cellou Dalein Diallo fait preuve d’irresponsabilité parce qu’il ne se plie pas à la loi votée par les Guinéens à l’unanimité, à travers ses représentants. Monsieur se croit au-dessus des lois de la République et cette manière hautaine de défier les Guinéens est caractéristique de l’homme qui veut gouverner la Guinée en 2015. C’est une logique de guerre et d’irresponsabilité car le leader de l’UFDG pense que sa présence à l’aéroport risquerait de tiédir l’ardeur de ses militants qui se préparent à bouffer du Alpha Condé et du Guinéen le 7 janvier prochain à travers un meeting qui, on le sait, tourne chaque fois à des violences et des actes de vandalisme.

Evidemment, il a été encouragé par un nain de la Minière qui ne cache pas sa jalousie de voir Cellou Dalein Diallo être le chef de file de l’opposition.

La méfiance entre ces leaders de l’opposition est aujourd’hui un secret de polichinelle et n’autorise aucun contact direct avec le chef de l’Etat de peur de se voir accuser de trahison.

C’est peu de dire que la confiance est la chose la moins bien partagée dans cette famille et que tout rapport avec le pouvoir qui n’est pas empreint d’injures et d’invectives est considéré comme une faiblesse voire une trahison de la cause.

Encouragé dans son refus, Cellou Dalein l’aura été également par le pyromane Bah Oury en exil quelque part dans le monde et dont l’unique objectif est de faire partir par la force le président démocratiquement élu. Sans oublier les autres aigris de son bureau politique qui n’ont pas manqué de lui signifier que « les militants verraient ça d’un mauvais œil et ce n’est pas bon pour nous à 48 heures de notre meeting ». Tout se passe comme si Cellou Dalein Diallo n’a pas la maîtrise de ses militants et qu’il craint de leur expliquer la logique de cette invitation à l’aéroport. En réalité, Cellou Dalein Diallo ne dirige pas son parti, ce sont ses militants qui le dirigent. C’est cela la triste réalité de ce parti.

C’est un échec de toute sa famille politique qui montre son incapacité à s’élever au-dessus des petits calculs politiciens pour s’occuper valablement des responsabilités d’Etat et des affaires de la Nation.

L’invitation faite au chef de file de l’opposition va même au-delà des considérations protocolaires et pose la question de l’éthique dans le microcosme politique et du rôle que chaque acteur devrait jouer pour donner du sens à la démocratie. Hélas, Cellou Dalein Diallo n’entend rien en cette perception.

Doit-on continuer à écouter les chants de cygne de cette opposition qui se radicalise davantage au risque de rompre le précieux contrat social qu’il y a entre le peuple et ses dirigeants ? Cette même opposition radicale qui n’hésite pas à augurer l’apocalypse en Guinée pour diverses raisons sordides. Le combat politique dans un espace démocratique se mène sur le principe de la force des arguments et ne saurait faire la place à un hooliganisme. La loi étant faite pour tout le monde, ceux qui l’enfreignent devront répondre de leurs actes. Car n’oublions pas qu’il y a la loi anti-casse qui sera remise au goût du jour.

Dr. Aziz Bangoura

 

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