Par solidarité syndicale, la grève qui devrait être suivie uniquement par les travailleurs de la fonction publique a été suivie uniquement par les travailleurs des banques primaires.
Aujourd’hui, entant qu’observateur, la simple question que je me pose est la suivante : Est-ce que dans les prochains jours, par la même solidarité syndicale, une grève qui concernera uniquement les banques primaires sera suivie uniquement par les travailleurs de la fonction publique ?
Quand on dit que la Guinée est un pays « d’anomalie normale » certaines voix se lèvent pour te traiter de tous les noms. Sinon comment une revendication qui ne concerne que les fonctionnaires de la fonction publique, n’a pu être suivie entièrement, globalement et totalement que par les banques primaires et sans aucun service minimum ? Pourtant : Leservice minimum désigne l’obligation faite aux salariés et entreprises, d’assurer un service minimum, en toute circonstance et en particulier en temps de grève, pendant les périodes de pointe.
Sachant que l’argent est le nerf de la guerre et que l’homme est bête sans argent, ces soi-disant syndicalistes de la FESABAG veulent tenir notre vie par notre argent pour enfin réussir leur objectif politique. Cette ruse syndicale est connue de tous les guinéens. Aujourd’hui plus de 80% des fonctionnarises guinéens sont domiciliés dans les banques : donc leur cœur, leur dignité et leur honneur sont accrochés à ces banques. Car comme le disent les jésuites : « là où il y a ton trésor, là aussi sera ton cœur, donc ta vie. » Le trésor de tout fonctionnaire honnête est d’abord son salaire. C’est pourquoi dans une de mes réflexions, je disais ceci : ‘’ La pauvreté, le pauvre le ressent. Mais celui qui le connait mieux, c’est le riche. Car il écoute et voit plusieurs types de pauvre et de pauvreté’’. Telle est, à mon avis, la nature de relation entre les conseillers des banques primaires et leurs clients. Tous se confessent chez eux (conseillers), donc ils (conseillers) mesurent la portée négative de cette fermeture des banques primaires pour leurs clients (fonctionnaires).
Dites nous, chers syndicats de la FESABAG :
1) Les guinéens sont domiciliés dans les banques primaires pour être esclaves de leur argent ou victimes de votre machination politique ?
2) Les guinéens n’ont pas droit à un service minimum des banques primaires en temps de grève ?
3) Il n’y a que les fonctionnaires de la fonction publique qui sont domiciliés dans vos banques ? Il n’y a pas de commerçants, d’entreprises privées, d’actionnaires ou d’autres citoyens qui n’ont rien de commun avec les fonctionnaires ou la fonction publique? Comment traiterez-vous leurs cas n’étant pas fonctionnaires?
Arrêtez un peu et présentez toute suite vos excuses aux pauvres victimes de votre injustice et machination politique, à défaut de démissionner. Des hommes sérieux à votre place formuleront leur démission les jours à venir pour l’échec, le tord et la faute dus à leurs incompétences. Pour votre gouverne, un jour de privation d’argent peut couter la vie à certaines personnes, l’argent est indissociable au quotidien de l’homme chers syndicats de FASABAG.
En réalité, du premier jusqu’au dernier des 7 milliards hommes sur terre, chacun reconnait la légitimé et le bien fondé d’une grève syndicale relative à l’amélioration de la condition de vie des travailleurs. Par conséquent, aucun citoyen, je dis bien aucun, encore moins un gouvernement ne s’opposera à une telle revendication classique, constitutionnelle et noble. Cependant, aucun ne comprendra aussi, si ce ne sont que les syndicats de FESABAG, que les travailleurs des banques primaires peuvent faire la grève en lieu et place des fonctionnaires de l’administration publique. Pire, en refusant d’assurer le service minimum.
Oui une scène bien difficile à imaginer et à faire croire aux hommes avertis, mais pourtant bien vraie. Car ce fait a été constaté, pour la toute première fois, le mardi 6 janvier 2015 en terre guinéenne de Conakry, avec l’équipe des syndicats de la FESABAG. Cette nouvelle expérience, du jamais vue ni entendue dans la collection des expériences depuis l’ère des penseurs de la trempe de Blaise Pascal, je crois que les fonctionnaires, les pauvres ! Verront le monde en envers avec FESABAG.
Pour finir, je dis ceci : La camaraderie politique et la camaraderie syndicale sont deux camaraderies d’une même droite mais de sens opposés, donc non superposables. La logique voudrait que les syndicats restent syndicats et que les politiciens restent politiciens pour éviter de faire subir le guinéen lambda.
Guillaume Hawing, scientifique