Censure

Après le meeting du 7 janvier : Guerre des nerfs entre pouvoir et opposition

Après le meeting du 7 janvier qui fut émaillé d’incidents, notamment le long de l’axe Bambeto Hamdallaye, le pouvoir et l’opposition ne sont pas revenus à de meilleurs sentiments. L’interpellation des militants de l’UFDG lors des échauffourées survenues dans la commune de Ratoma constitue le point de friction entre les deux camps.

Suite aux  incidents enregistrés le long de l’axe Bambeto-Hamadallye la semaine dernière, des interpellations ont été opérées au sein des militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Et le procureur de la république près le  Tribunal de première instance de Dixinn a ouvert une enquête, afin de situer les responsabilités de ces événements qui se sont soldés par des blessés et des dégâts matériels importants. Parmi les blessés il y aurait une dizaine de gendarmes, dont certains par balles, dit-on. Le parti de Cellou Dalein Diallo n’a pas l’air de digérer ces arrestations, et appelle à une marche qui va réunir les députés de l’opposition  à partir de  l’esplanade du stade du 28 septembre, jusqu’au  Tribunal de première instance de Dixinn. Ce jour n’est pas choisi au hasard, puisqu’il va marquer l’ouverture du procès des personnes interpellées. Cette annonce a été faite samedi dernier au   siège de l’UFDG à Commandayah, par le vice-président du parti, Dr Fodé Oussou Fofana.

Le vice-président de l’UFDG réclame la comparution  de la sentinelle chargée de protéger le siège du parti au pouvoir, où les choses ont dégénéré le 7 janvier dernier.

Dr Fodé Oussou Fofana est décidé à aller en prison avec ces jeunes gens, pour s’opposer à ce qu’il qualifie ‘’d’arbitraire’’.

Dans un entretien accordé à nos confrères du site africaguinee.com, le président de l’UFDG accuse Alpha Condé de violer les lois de la République. A la question de savoir s’ils vont recourir à un scenario  à la burkinabè, l’opposant répond en ces termes : « Nous ne pensons à aucune situation. Nous pensons au respect de nos droits, de nos libertés. Nous avons des textes de lois que M. Alpha Condé est en train de violer. Nous lui demandons d’arrêter. Il y  a des engagements qu’il a pris qui n’ont pas été  respectés. Nous allons lui demander de  les respecter. Nous avons privilégié le dialogue, puisque comme vous le savez, il y a plus d’un an et demi, qu’on n’a pas fait de manifestations.  Mais il se trouve que le gouvernement n’est pas de bonne foi. Le gouvernement ne respecte pas ses engagements. Aujourd’hui, la CENI n’associe nullement les partis politiques à toutes les actions qu’elle mène dans le cadre de la préparation des élections. La transparence des élections, ce n’est pas le jour du scrutin seulement. C’est aussi pendant la préparation. Qu’est-ce qui coûterait à la CENI d’informer les partis politiques qu’elle envoie des missions à l’intérieur pour procéder à la correction des anomalies constatées lors des élections législatives ? On n’est au courant de rien. Et, aujourd’hui, le président de la CENI est en train de narguer l’opposition. Il va prendre des instructions auprès d’Alpha Condé pour les mettre en œuvre sans jamais nous associer. On ne va pas l’accepter », a-t-il tempêté.

Dalein persiste en lançant « La transparence des élections, c’est maintenant. Il faut qu’il y ait  une CENI compétente, neutre  et impartiale qui associe les partis politiques à ce qu’elle fait. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Nous ne voulons pas de cette CENI, puisqu’elle n’est pas du tout  légitime. Elle n’est pas conforme à la loi. Nous voulons une CENI mixte, une administration électorale solide, formée, équipée avec un conseil d’administration qui sera constitué par des partis politiques issus de la mouvance et de l’opposition. »

Concernant  la prochaine étape des manifestations de l’opposition, le chef de file reste ambigu. « Nous allons nous retrouver pour tirer les leçons de cette manifestation. Vous serez informés dans les jours qui viennent de la prochaine manifestation. Parce qu’on n’arrêtera pas. Mais on n’a pas encore défini les types de manifestation. Ça peut être des meetings, des marches pacifiques, des sit-in. «

A noter que de son côté le RPG-arc-en-ciel a décidé de porter plainte contre l’opposition suite aux incidents survenus dans le pourtour de son siège.

In Le Démocrate, partenaire de guinee7

 

 

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