Le ministre des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, est amer. Très amer. Dans une émission à grande écoute, ‘’les GG’’, pour ne pas la nommer, l’homme est sorti de ses gongs pour répondre à l’impertinence d’un journaliste, par ailleurs inquisiteur, qui a voulu savoir si le ministre logeait chez un ‘‘narco’’. «Je ne suis pas la police pour guetter la moralité des uns et des autres. J’ai cherché le logement, je n’ai pas trouvé. J’ai demandé à certains amis de me trouver où me loger, parce que je ne connais pas la Guinée. Je me loge et mon loyer est pris en charge par le ministère du Budget. Dans ce pays, j’aimerais bien qu’il y ait beaucoup de personnalités publiques qui aient la moralité que j’ai. Je voudrais que les donneurs de leçons ou ceux qui sont nichés dans leur case de l’immoralité et de l’indécence, parce qu’ils veulent la tête du ministre, soient aussi honnêtes que je le suis», s’est félicité le ministre.
Avant d’ajouter : « Je suis meurtri par cette volonté acharnée de me salir, parce que j’ai créé avec mes compatriotes un lien de confiance qui ne plait pas. Je suis blessé, parce qu’on ne m’accepte pas dans mon camp même. On me traite de traître. J’ai refusé de ne pas m’inscrire dans le mensonge. J’ai donné ma vie pour les droits de l’homme en Guinée. Je suis victime de haine et de diffamation.» Les Rundé apprécieront.
En attendant, le ministre des Droits de l’homme ne compte plus se laisser faire: « Désormais, je donnerai coups pour coups. Je ne prends pas de leçons des malhonnêtes, des gens qui volent les deniers publics. Je suis propre dans ce pays. Je mets quiconque au défi de trouver au ministre des Droits de l’homme, une quelconque relation ambiguë avec une personne. Désormais, la première personne qui laisserait, ne serait-ce que de façon infime, entendre que le ministre des Droits de l’homme aurait un lien avec je ne sais quoi, je porterai plainte contre la personne et je ne lâcherai pas, parce que trop c’est trop. Ce n’est pas parce qu’on est médiocre qu’on doit s’en prendre à ceux qui ne le sont pas. » Qui dit mieux ?
Aziz Sylla