L’opposition dite républicaine a tenu une réunion ce mercredi au siège du parti de l’union des forces républicaines (UFR). Plusieurs points ont été débattus selon son porte-parole : le bilan du meeting, l’arrestation des manifestants et autres.
Aboubacar Sylla devant la presse indique: « Nous avons donc fait le point de la situation, nous avons examiné les différents points sur lesquels doivent porter les améliorations pour faire en sorte qui ces grands regroupements soient porteurs et que leurs impacts soient de plus en plus grands. Nous avons déploré après ce meeting qu’il y ait eu beaucoup de violations exercées sur les militants, sur les sympathisants et parfois sur les simples citoyens qui avaient juste le tort de se retrouver sur le théâtre de ces répressions sur le long de l’axe Hamdallaye et Bambéto au moment où les forces de l’ordre intervenaient.»
Du cas des manifestants, Sylla dira qu’il y a 13 interpellés dont 4 mineurs libérés. Et d’ajouter : «Les autres vont être l’objet de poursuite et de jugement. Il y a eu beaucoup de blessés plus d’une quinzaine dont trois par balle. Il y a également, déplore-t-il, un blessé dont le crâne a été facturé et qui est présentement dans le coma. Un autre qui a reçu des coups de crosses sur tout le corps il est aussi dans un état dramatique.»
L’opposition dite républicaine tient mordus à déclencher une série de manifestations dans les prochains jours. Et en ce qui concerne les interpellations de ses militants, elle promet de se rendre demain au tribunal : «Nous avons donc décidé demain que les députés et leaders de l’opposition seraient au tribunal de première instance de Dixinn pour manifester par notre présence notre opposition à une justice à double vitesse où nous avons certains qui sont rapidement déférés devant les tribunaux et d’autres qui jouissent d’une impunité totale.»
Sylla confie qu’un autre meeting est prévu le 22 janvier. Un rassemblement où il y aura des sensibilisations et des informations sur le processus électoral et la gouvernance du professeur Alpha Condé.
A propos de la Céni, il déclare: « Nous sommes aussi révoltés contre le comportement de la CENI qui refuse obstinément les acteurs politiques qui sont les acteurs majeurs du processus électoral au travail qu’elle effectue. Ceci veut dire simplement il y a des choses à cacher, il y a des anomalies, il y a des violations graves du code électoral qui est appliqué. D’autant que sur le terrain nous n’avons plus des démembrements officiels de la CENI, elle les a dissouts. Elle a donc décidé de mettre en place un comité de suivi et d’évaluation qui est totalement illégal. »
L’opposition décide de faire constater à tout prix les manquements sur la loi portant la mise en place d’une institution nationale indépendante des droits humains. Elle ne veut pas s’arrêter là, elle demande au Chef de l’Etat de revenir sur son décret.
JB.