Les prophètes (que la paix soit sur eux), d’Adam à Muhammad – en passant par Ibrahim, Mussa et Issa – méritent tous une vénération totale. De même, la religion, quel que soit le nom qu’on lui donne, a toujours un caractère sacré. Même ceux qui taillent, de leurs propres mains, une pierre pour en faire leur objet d’adoration méritent une certaine considération, ne serait-ce que pour maintenir la paix sociale et éviter des représailles : Le Saint Coran nous enseigne ceci : « N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent en dehors d’Allah, car par agressivité, ils injurieraient Allah dans leur ignorance » (6:108).
L’islam est une religion de tolérance. Il est pacifique et place le respect de la justice et de la vie humaine au-dessus de tout. « Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes » (5:32).
Tout en se désolidarisant de la violence, surtout celle qui cause la mort d’innocentes personnes, le Musulman tient au respect de sa religion, à la vénération de son prophète (paix et salut d’Allah sur lui). Plus qu’une simple vénération, d’ailleurs, des hadiths authentiques nous enseignent que la foi musulmane n’est complète en une personne que lorsque la personne aimera le Prophète « plus que son père, son fils, sa propre personne … » (Sahih Bukhari et Sahih Muslim). La même notion est confirmée par le Saint Coran : « Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes » (33:6).
Les Musulmans du monde entier doivent donc s’offusquer de tout acte qui atteint la dignité du Noble Prophète (paix et salut d’Allah sur lui), qu’ils aiment plus que tout au monde. Quand il est offensé, ils doivent le défendre comme ils le feraient s’il s’agissait d’eux-mêmes, voire plus. Ils doivent le faire par tous les moyens légaux.
Frères et sœurs musulmans du monde, qu’attendons-nous pour imposer, dans la paix, le respect du Prophète (paix et salut d’Allah sur lui) ? Qu’attendons-nous pour utiliser nos plumes et condamner les blasphèmes et saisir les tribunaux nationaux et internationaux ? Qu’attendons-nous pour utiliser nos voix et dire à qui veut l’entendre – et à qui ne le veut – que caricaturer le Prophète est impardonnable ? Qu’attendons-nous pour mobiliser toute notre énergie pour suivre les blasphémateurs jusqu’à ce qu’ils arrêtent leurs offenses ? …
Nos leaders religieux à travers le monde ont le devoir pressant d’initier des actions de ripostes pacifiques mais fermes et soutenues. Parallèlement, chaque Musulman a son rôle individuel à jouer, comme le stipule cet autre enseignement du Prophète (paix et salut d’Allah sur lui) : « Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main ; s’il ne le peut pas de sa main, qu’il la corrige avec sa langue ; s’il ne le peut avec sa langue, que ce soit avec son cœur et c’est là le degré le plus faible de la foi » (Sahih Muslim).
Nous devons agir ensemble, pacifiquement mais résolument, jusqu’à ce que la cause soit parfaitement entendue et que les Nobles Messagers de Dieu (que la paix soit sur eux), soient définitivement exclus de la satire. La liberté d’expression n’autorise pas le blasphème ou la calomnie !
« Malheur à tout calomniateur diffamateur ! » (104:1)
Que chacun de nous leur dise : « Je vous suis, jusqu’à ce que vous arrêtiez ! »
Mahmoud Bensaid Bah
Imam de Shimane, Japon