Le lycée Léopold Sédar Senghor comme tout autre établissement scolaire a ouvert ses portes ce lundi. On constate moins d’engouement dans cette école, avec un effectif de 2400 élèves seuls une soixantaine a répondu présent. Ebola reste la raison principale.
Comme prévu, les écoles ont été dotées des kits sanitaires. Ce matin, au milieu de la cour du Lycée Senghor six agents de santé sont postés. Leur rôle ? Procéder au contrôle des températures. « En tout, nous avons reçu trente-six kits d’hygiène, nous avons vingt-six salles de classe. Chaque classe a son kit, il y a un kit que nous mettons devant le portail pour les visiteurs, un pour le centre informatique de l’école, deux pour les enseignants et un autre devant la bibliothèque .On a reçu sept thermo flashs, les élèves auront six et les enseignants un » a rassuré Balla Diarra, proviseur du lycée.
Un autre dispositif envisagé par l’école est celui de faire connaitre aux apprenants les modes de contamination et des mesures préventives de l’épidémie d’Ebola. Chaque élève aura cinq minutes de cours. «Puisque les enfants viennent bleu, Il va s’en dire que le professeur doit se mettre à la tâche. C’est-à-dire, faire passer le message», prévient Diarra.
Aussi, les encadreurs ont décidé de ne pas recevoir des aliments en vente aux alentours de l’école. Ce, en toute connaissance de cause. Un enseignant s’inquiète : « On ne sait pas comment ces aliments ont été préparés ? Les enfants sont fragiles, il peut avoir une indigestion, il va vomir dans la cour et dès qu’i y a vomissement c’est une alerte. On dira que dans tel établissement, les enfants ont vomi, on dira qu’il y a Ebola que Dieu nous en garde. »
Léopold Sédar Senghor compte soixante-dix enseignants pour deux mille quatre cent élèves. La majorité d’entre eux a préféré rester à la maison ce lundi 19 janvier. Comme toutes les écoles sillonnées ce matin à Conakry.
JB