Davos, 23 janvier 2015 – Au cours du 45ème Forum de Davos, Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale et le chef d’Etat guinéen, le président Alpha Condé, se sont entretenus ce jeudi 23 janvier sur la situation de la crise sanitaire Ebola en Guinée et les programmes de reconstruction prévus pour la période post-Ebola. Au président de la Banque mondiale venu s’enquérir de la situation, le professeur Alpha Condé a dressé un bilan : « Nous avons une bonne évolution sur le terrain, depuis hier sur l’ensemble du pays, nous avons onze cas confirmés et neuf cas suspects sur l’ensemble du territoire national, c’est pourquoi nous souhaitons garder et construire des centres définitifs. Mais nous devons rester vigilants, en attendant de renforcer nos infrastructures hospitalières et sanitaires avant le programme post-Ebola ». Le président de la Banque mondiale a fait un passage en revue des préoccupations guinéennes exposées à son institution, notamment l’aide budgétaire sur trois années que le président Alpha Condé souhaiterait rendre disponible pour 2015, la mobilisation d’un budget de 100 millions de dollars pour le financement du barrage de Souapiti qui pourrait être un signal fort à l’intention d’autres investisseurs, la participation de la SFI (société financière internationale) au renforcement des Petites et moyennes entreprises guinéennes, un plan post-Ebola.
La Banque mondiale pourrait être attentive à l’arbitrage international sur le dossier Simandou 1 et 2. D’ores et déjà, le président de la Banque mondiale reste attentif au financement des études de faisabilité du barrage de Souapiti. « On fera tout notre possible pour appuyer la Guinée dont la situation est aujourd’hui moins critique que celle de la Sierra Leone ». En ce qui concerne la dette guinéenne estimée à 1,6 milliards de dollars, pour un service de la dette de 73 millions de dollars en 2015, pour un budget total de 1 milliard, 200 millions de dollars, la Banque mondiale se veut optimiste, après le FMI qui prévoit un important prêt concessionnel à taux zéro après la cinquième revue au mois de février. Selon Jim Yong Kim « les institutions ne décident pas seules, c’est en coordination avec les pays donateurs, mais nous allons appuyer la demande, même si le ratio avec le Produit intérieur brut est élevé. Mais ce n’est pas un exemple unique, le ratio du Japon est de 200% par rapport à son produit intérieur brut. Pour l’instant en ce qui concerne la Guinée, tout sera géré en fonction de l’urgence et la gravité qui me font dire qu’il faut œuvrer en tenant compte de tous ces paramètres, quitte à orienter vers la Guinée, des recettes allouées à d’autres pays ou secteurs. »
Le Bureau de Presse de la Présidence