Censure

Labé : Un « communiqué conjoint » publié, mais le calme reste précaire

Le communiqué conjoint publié ci-dessous n’aura pas aidé à faire reprendre les activités à Labé. Ce matin, les boutiques et magasins restent fermer, seuls des vendeurs à la sauvette sont visibles sur les voies publiques du marché.

Des sources proches de l’UFDG expliquent cette situation par le « non-respect des accords à certains niveaux ». Il s’agirait de la libération des personnes arrêtées.  Selon notre source, « c’est seulement ceux qui ont été arrêtés lors des patrouilles qui sont libérés ; ceux arrêtés pendant la marche et les manifestions restent toujours en prison. On nous apprend également que certains sont entendus sur PV, ce  qui laisse croire qu’ils seront jugés ».

Joint au téléphone, Aliou Laly Diallo, secrétaire fédéral des jeunes de l’UFDG estime que: « la situation reste maintenue, les négociations ne donnent pas grand-chose, les concertations continuent mais les autorités n’y sont plus, c’est les partis UFDG et RPG  qui continuent à échanger, les jeunes restent en prison, ça c’est une violation des accords de principe. »

Il ajoute : «Moi je suis menacé, je reçois des appels anonymes ; la nuit dernière, des camions de force de l’ordre se sont rendus autour de mon domicile à ma recherche. Mais je n’y étais pas heureusement. C’est ce qui prévaut actuellement. Nous attendons la suite, mains nous n’allons pas céder à l’intimidation. »

Pour rappel, Aliou Laly fait partie des cadres du parti muté l’année dernière. Il était le directeur de l’école primaire du Quartier Tata, cette année, il est le directeur d’une école dans le district de Konkoren dans la sous-préfecture de kaalan à une vingtaine de kilomètre à l’est de Labé. Cette mutation est considérée comme arbitraire au sein de l’UFDG. Le parti a eu le même sentiment quand  Mme Mariam Taata Bah ex proviseure du lycée général Lansana conté devenue députée nationale de l’UFDG a été mutée.

Dans les rues, les sentiments sont mitigés

Diallo Alimou, cambiste, trouvé devant sa boutique fermée: «Les activités commencent à reprendre mais les magasins sont encore fermés, chacun est dans son coin sans ouvrir. Donc ce n’est pas totalement effectif, on nous dit que les personnes arrêtées  ne sont pas libérées comme prévu dans les accords. Donc tant que ces personnes restent en prison, les activités restent paralysées, comme vous le constater.»

Ibrahima : «On dit souvent que ceux qui ne se conforment pas à la volonté de la majorité sont des maudits, donc moi je veux absolument ouvrir ma boutique et vendre. Mais comme aucune boutique n’est ouverte dans les parages, je ne peux qu’observer le mouvement d’ensemble, mais mon souhait est qu’on trouve rapidement une solution durable.»

écouter le communiqué dit conjoint

                                                                                    Alpha Ousmane BAH (AOB)

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