Le 26 Mai 2009, la Guinée perdait l’un de ses meilleurs fils, El Hadj Bâ Mamadou, de l’UFDG à l’Hôpital Paul Brousse de Villejuif, en France. Souvenez-vous que le peuple de Guinée tout entier lui avait rendu un vibrant dernier hommage au palais du peuple. Un témoignage de toute une nation à un homme qui aura consacré sa vie au combat pour la démocratie et la liberté. A juste titre, cet homme, comme beaucoup d’autres (Siradiou Diallo, Jean-Marie Doré, Bah Ousmane, Alpha Condé, etc…) de cette génération, peuvent nous servir d’exemple, car ils ont contribué à l’édification de la démocratie dans ce grand pays qu’est la Guinée. Que faisons-nous de ce patrimoine ? Qu’est devenue notre identité de guinéen ? Que sont devenues nos valeurs ?
Je me sens orphelin de ce père du peuple. C’est pourquoi je m’adresse à vous aujourd’hui, les « vrais UFDGistes », qui pensez d’abord à la Guinée et non à la gloire d’un quelconque « fils du Foutah », qui croyez au « Dialogue », à la « Tolérance », à la « Paix » pour que la Guinée demeure toujours une nation forte.
Avant de vous écrire je me suis d’abord demandé si cela servira à quelque chose et interpellera les jeunes au sein de l’UFDG. Face à une apathie qui semble envelopper la jeunesse guinéenne, ai-je raison ou tort de vous interpeler ? Je ne doute pas qu’au sein de l’UFDG il y a encore des « vrais UFDGistes » qui sont des guinéens amoureux de la Guinée, conscient qu’ils n’ont que la Guinée pour pays et patrie.
Aujourd’hui, c’est avec des larmes plein les yeux que nous nous interrogeons quant à l’avenir de nos enfants ou petits-enfants, car nous ne savons pas de quoi il sera fait.
Vous raillez le Pr Alpha Condé parce qu’il a réussi, en moins de 5 ans, là où nos « anciens premiers ministres » ont échoué en plus de 20 ans. Étiez-vous d’accord, quand ces « anciens premiers ministres » dirigeaient la Guinée, sur la façon dont nous étions traités et la manière dont étaient utilisées nos finances publiques ?
Sans considération des plus pauvres, des plus démunis, des laissés pour compte, ils s’improvisent représentants des tout petits face aux fils et filles laborieux de notre patrie. Ainsi s’efforcent-ils d’alimenter les frustrations, les colères légitimes, les conflits locaux, pour en faire la preuve de l’efficacité de leur critique du professeur Alpha Condé. Le fait est qu’ils sont depuis bien longtemps coupés de ce peuple qu’ils prétendent représenter, non seulement parce que leur problème est d’avoir le pouvoir, mais aussi parce qu’ils ont cessé depuis longtemps de comprendre ce que la société guinéenne est devenue après l’arrivée au pouvoir du Professeur Alpha Condé.
Mesdames et Messieurs les vrais UFDGistes, la Guinée est peut-être à penser au-delà de nos ethnies et de nos communautés, dans une perspective originale qui s’intéresserait davantage aux priorités matérielles, écologiques, sanitaires, économiques et juridiques qu’à la proclamation d’un nouveau corpus idéologique. N’est-ce pas qu’au fond, la démocratie, quoiqu’on en dise, est l’urgence réelle de notre pays, tous les autres problèmes guinéens étant soumis à celui de la justice politique ? Ces imposteurs n’en ont cure. Opposant les hommes aux femmes, la société à la religion, ils ne vivent que pour fabriquer des contradictions qui ne sont pas essentielles, mais servent artificiellement à développer leur quête égoïste du pouvoir.
Ils se proposent comme les seuls et ultimes garants de l’ordre et de la survie de notre pays. Avant eux, disent-ils, c’était le chaos. Après eux, prétendent-ils aussi, ce sera le chaos. Mais ils nous ont prouvé, quand ils étaient au pouvoir, combien ils aimaient le chaos. Praticiens de la démocratie de propagande, ils ne croient en réalité qu’aux ruses et aux vertus de la duplicité politicienne. Les valeurs de vérité et de justice étant aux antipodes de leurs visées, le clanisme, le tribalisme, l’opportunisme et le cynisme sont leurs refuges immoraux.
Ce sont des chantres de la démocratie quand ils cherchent le pouvoir mais sembleraient ne pas le rester une fois qu’ils l’ont obtenu.
Le candidat auto-proclamé, l’honorable Cellou Dalein Diallo, est-il réellement le vôtre ? Quel avantage un pays peut-il tirer si les mêmes idées, celles d’hier, sont encore l’enjeu d’une élection?
Place aux jeunes et aux idées nouvelles d’avenir !
La division du pays depuis les dernières élections est un fait. Personne ne peut l’accepter. Personne ne devrait voter pour que cette situation perdure. Nous avons tous soif de démocratie. A vous de réfléchir.
Qui saura vous représenter dignement ?
Si j’étais vous ….
Ousmane Boh Kaba