Les décès communautaires, qui ont lieu hors des centres de santé sans aucune sécurisation des corps, constituent l’un des obstacles à l’éradication du virus Ebola en Guinée, a-t-on indiqué lors d’une réunion tenue jeudi à Conakry dans le but de faire le point sur la situation de la riposte contre Ebola.
Au cours de cette rencontre à laquelle étaient présents le Premier ministre guinéen Mohamed Saïd Fofana et les représentants des partenaires de santé, dont l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins sans frontières (MSF), Sakoba Kéita, Coordinateur national de riposte contre l’ épidémie d’ Ebola, a reconnu que des décès communautaires continuent d’ être enregistrés dans certaines localités du pays et compliquent la donne pour les équipes anti-Ebola déployées sur le terrain.
Ces patients qui décèdent sont soignés dans des cliniques privées, a-t-il précisé.
Reconnaissant qu’ aucune sanction n’ a été prise à l’ encontre des agents de santé qui violent les règlements en la matière, le Dr Kéita a rappelé que tout contrevenant à l’ application de l’ état d’ urgence sanitaire risque d’encourir six mois d’ emprisonnement et un million de francs guinéens (près de 100 euros).
Il a indiqué qu’un renforcement de la surveillance à base communautaire s’ impose pour venir à bout des décès communautaires.
Pour sa part, le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana a déploré que des réticences face aux équipes anti-Ebola sont encore enregistrées dans certains endroits du pays et que des rumeurs polluent l’environnement sanitaire, sur fond de violences.
A la mi-janvier, le gouvernement guinéen a lancé le plan « zéro Ebola en 60 jours ».
Selon les chiffres officiels publiés mercredi, le bilan global de l’ épidémie d’Ebola en Guinée est de 2.732 cas confirmés, dont 1.686 décès.
Xinhua